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Critique de soeurcierelitteraire


« Viande à viol », des mots qui résonnent pour toute personne qui a été marquée par la violence dans sa chair. Ce titre percutant, interpellant et violent, c'est celui du recueil de poésie de Marine Peyrard. Il se compose d'un an de textes, d'un an de reconstruction, d'un an à composer avec ses bourreaux : son violeur, sa propre culpabilité et l'indifférence de la société.

Le viol qui a été perpétré ici n'est pas celui avec lequel on menace les filles à qui la nuit appartient, ce n'est pas celui qui arrive dans une ruelle sombre et par un inconnu. le violeur ici est un ami, un amant, un amour. « Je ne pensais pas que tu avais un faible pour les belles au bois dormant. » C'est le viol le plus courant et pourtant celui qu'on tait le plus. « Personne n'a envie d'entendre que les loups sont dans la bergerie depuis le début. »

Ce recueil se lit comme un journal intime, écrit dans des mots simples mais parfaits pour dire l'indicible. D'une justesse extrême, empreint de sororité, « Viande à viol » a agi comme un baume sur mes plaies et je remercie infiniment Marine Peyrard pour cela.

« Je ne peux plus parler
aux hommes
après toi

Alors je parle
aux cyprès
aux piverts
aux écureuils
aux coquelicots »
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