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Il y a des lectures qui vous parlent, vous brisent, vous retournent, vous marquent le coeur au fer rouge. Et puis ce dernier se décroche et s'éclate au sol dans un fracas de larmes. Ne me secouez pas trop, je ne tiens qu'à une larme...


Viande à viol, récit autobiographique sur le viol, et l'après. Où comment se sentir vivante dans un corps de morte, ou peut-être bien l'inverse...
Sur ce que les autres appellent " ça ", par honte, gêne ou peut-être pudeur.

Comment accepter que l'être qu'on a tant aimé a été à ce point capable de nous détruire et de nous briser. Comment vivre le deuil de ce que l'on a été et de ce que l'on ne sera plus jamais ? de ce corps qui a été détruit pour quelques minutes de plaisir non-mutuel, non consentit.
Comment continuer à vivre alors que dedans tout est mort et vide ?
Bouleversant témoignage qui me fait tellement écho.

" Parfois,
mon reflet me chuchote.
Tu es tellement habituée
au goût de la souffrance
que tu paniques
dès que la vie commence
à te laisser entrevoir une autre saveur
Fais gaffe,
tu es tombée amoureuse
de ta douleur."

C'est dur d'être une femme, putain t'as pas idée à quel point c'est dur, ça fait peur, c'est dangereux. Et à quel point la société laisse la peur régner. La culture du viol est partout. Alors nous n'avons d'autres choix que d'être fortes, d'être puissantes, ensemble. Soyons toutes des guerrières, des lionnes, celles qui mordront les premières. Et si nous ne faisions qu'une ? Pour nos mères qui ont déjà vécu, nos soeurs, et nos filles un jour... Un jour, il y aura le courage de parler, pour toutes celles qui n'y arrivent pas. Un jour ...

" Je ne pensais pas que c'était si du d'être une femme.

Je voulais lui répondre
que la vie à travers nos yeux
est un film d'horreur
que nous savons faire
des poings américains
avec nos clefs
marcher silencieusement
pour vérifier
les souffles derrière nous
changer de trottoir
en sentant
des pas collés aux nôtres.
Survivre.

Nous sommes très fortes à survivre."
Lien : https://libebook81.blogspot...
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This poetry collection revolves around one event and its aftermath over the course of one year. The text is deeply personal, mixing genres. It's an autobiographical exploration of one year in poetry form. After being r*ped by a loved one, the author's life spirals out of control. Slowly, she has to find herself again, shed the overwhelming sense of pain and guilt, heal. But healing is an isolating process in a world where all the pressure is put on victims instead of the aggressors. Add to this the confusion and alienation resulting from being hurt by someone you deeply loved. Marine Peyrard beautifully paints the emotional struggle, the taxing necessity to revisit over and over again the night that changed everything. Starting off with a shattered self, she takes every piece one by one and places them back together. Every line is haunting and powerful. This is not only an exploration of pain but also an ode to all r*pe survivors. We need powerful texts like this that actively dismantle the idea that women are exclusively attacked and r*ped in dark alleys by predatory strangers. More often than not, the predators are not strangers at all.

A 5 stars read for me. I wholeheartedly recommend this and I am looking forward to reading future writings by this author.
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« Viande à viol », des mots qui résonnent pour toute personne qui a été marquée par la violence dans sa chair. Ce titre percutant, interpellant et violent, c'est celui du recueil de poésie de Marine Peyrard. Il se compose d'un an de textes, d'un an de reconstruction, d'un an à composer avec ses bourreaux : son violeur, sa propre culpabilité et l'indifférence de la société.

Le viol qui a été perpétré ici n'est pas celui avec lequel on menace les filles à qui la nuit appartient, ce n'est pas celui qui arrive dans une ruelle sombre et par un inconnu. le violeur ici est un ami, un amant, un amour. « Je ne pensais pas que tu avais un faible pour les belles au bois dormant. » C'est le viol le plus courant et pourtant celui qu'on tait le plus. « Personne n'a envie d'entendre que les loups sont dans la bergerie depuis le début. »

Ce recueil se lit comme un journal intime, écrit dans des mots simples mais parfaits pour dire l'indicible. D'une justesse extrême, empreint de sororité, « Viande à viol » a agi comme un baume sur mes plaies et je remercie infiniment Marine Peyrard pour cela.

« Je ne peux plus parler
aux hommes
après toi

Alors je parle
aux cyprès
aux piverts
aux écureuils
aux coquelicots »
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À tous.tes les concerné.e.s : vous pouvez lire ce livre en confiance.

Un an pour faire le tour de soi.
Faire le bilan de ses blessures.
Témoigner de ses plaies.
Faire face à son agresseur.
Être face aux autres. À leur incompréhension. Leurs convictions même. Sur un drame personnel qui n'est même pas le leur.
Un an pour mentionner l'acte criminel pour ce qu'il est, un : viol


Marine Peyrard transcende son traumatisme pour nous livrer ses écrits vifs, tranchants, d'une incroyable justesse. Je recommande chaleureusement cet écrit qui se fait mémoire du corps et de l'esprit de tous ces moments sans retour. Un récit qui peut paraître brut pour les non-concerné.e.s, mais qui met du baume aux coeurs et corps que la vie n'a pas épargné.

Belle envolée à cette auteure chargée de promesse.
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Ca faisait très longtemps que je cherchais ce livre et il m'est enfin tombé dans les mains cette semaine : j'ai sauté sur cette lecture.
Viande à viol. Trois mots qui choquent dès le début et qui ont déjà une certaine musicalité. Je savais à quoi m'attendre en ouvrant ce livre : des mots crus mais beaux pour dénoncer des actes inhumains.
Sans surprise, j'ai beaucoup aimé ce livre poignant. Les mots s'enchaînent, on y entrevoit les différentes phases dans laquelle la poétesse est passée. Des mots qui choquent mais aussi des réactions qu'on ne comprend pas. Pourquoi la victime a-t-elle toujours besoin de se justifier ? Pourquoi est-ce la victime qu'on met au coeur d'un bureau, à qui on demande 50 fois de raconter les faits, comme si elle était une menteuse ?
Viol. Un sujet qui me touche beaucoup.
Merci d'avoir écrit ce livre pour dénoncer l'indénonçable. Je pense que ce livre peut aider bien des personnes à ne pas se sentir seule. Merci pour le combat que la poétesse a entrepris, merci de prendre la voix de tous ceux qui ne savent plus crier au secours et dénoncer les faits subits.
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lecture de « Viande à viol » pour me décider à mettre des mots sur ceux, terribles et magnifiques, de Marine Peyrard. Trois mois… à digérer.
🫀❤️‍🔥
Une année. Une année depuis son viol. Une année de questionnement. Une année de bataille. Une année qu'elle retrace, qu'elle nous raconte.
🫀❤️‍🔥
Ce récit de vie poétique absolument incroyable devrait être travaillé l'école. Il est si riche ! Autant dans sa forme que sur le fond. Écoutons donc celles qui parlent ! Il est temps ! Ça urge.
Et Marine Peyrard le fait comme une virtuose. Cette poésie libre, lumineuse et moderne est une véritable pépite d'écriture !
🫀❤️‍🔥
Ma gorge s'est nouée. Ma poitrine s'est écrasée. J'ai tremblé. J'ai fulminé. J'ai pleuré. Trois fois, j'ai pleuré.
🫀❤️‍🔥
Il n'existe pas de mots justes pour parler de cet ouvrage. Découvrez-le par vous-mêmes. Entrez, le temps d'une plongée livresque, dans la peau de Marine Peyrard et toutes les femmes abusées.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Lu d'une traite avec un mélange de sentiments et de sensations. le texte est fort, avec peu de mots et une simplicité déroutante. Beaucoup de justesse.

Le titre me faisait d'abord peur, la lecture a été plus aisée qu'attendu.

Je n'ai pas grand chose à rajouter mais Babelio n'aime pas les critiques de moins de 250 caractères, donc : je conseille fortement ce livre.
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Quelle claque ce livre.

En tant que concernée, j'ai toujours peur de lire des livre sur ce sujet : peur de lire des choses qui vont me faire mal, peur aussi des images inexactes, super-woman ou femme brisée, pas d'intermédiaire entre les deux.

Ce livre m'a fait beaucoup de bien. Je me suis sentie comprise et proche de l'autrice. Des mots sur des émotions que je ne pouvais pas traduire, pas partagées. Une beauté aussi, une douceur et de la sororité. La beauté de l'écriture contraste avec la dureté de la thématique, l'ensemble est bouleversant.

Une sacrée belle surprise, j'ai hâte de lire d'autres livres de cette autrice !
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