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Critique de Isacom
Les peuples fabuleux, ce sont ces peuples inconnus ou imaginaires, objets de fantasmes ou de suspicion, qui au fil des découvertes et des explorations ont été décrits, rencontrés… ou ont disparu : Amazones, Khazars, Panotéens… (J'y ai même trouvé des Macrons, décrits par Xénophon en Arménie.)
Cet ouvrage en retrace l'historique avec fantaisie, la fantaisie d'un moine copiste médiéval qui répète les bêtises et même les illustre.
Ces peuples se signalent d'abord par des physiques ou capacités différents, voire monstrueux : les Otolicniens dorment enveloppés dans leurs oreilles, les Amazones "s'engrossent de vent".
C'est que les Européens du Moyen-Âge sont à la recherche du vrai lieu du paradis, et cherchent à retrouver les personnages bibliques, comme Gog et Magog, dans la toponymie. Ces peuples étranges qu'on situe d'abord en Orient, sont repoussés vers l'Est au fur et à mesure que la connaissance, la vraie, progresse. L'auteur s'amuse à chercher des explications aux fantasmes : en Inde les oreilles géantes appartiendraient à des éléphants, les bras multiples viendraient des représentations de Shiva. Au Nord, les Cynocéphales à tête de chien sont probablement des personnes vêtues de fourrures.
Mais les peuples fabuleux se promènent de par le monde : le fameux royaume du prêtre Jean est ainsi situé de plus en plus loin vers l'Extrême-Orient, avant d'arriver en Afrique. Les Amazones ont ainsi été turques, puis asiatiques et même américaines après Colomb.
Ces peuples sont aussi l'occasion de se sentir plus humains, car christianisés : les Autres sont donc non seulement monstrueux mais impurs, ou même nés d'accouplements avec des bêtes. La découverte d'os gigantesques fait naître des légendes de géants. Les pratiques anthropophages sont particulièrement horrifiantes : "ils mangent leurs morts sans même les faire cuire"… !
Avec les progrès de la géographie et de la science, où chercher ces Autres qui permettent aux hommes de se sentir supérieurs ? L'auteur évoque plaisamment les extra-terrestres, mais rappelle aussi que dans l'Histoire, le peuple juif a joué ce rôle de repoussoir en étant déshumanisé.
Histoire et géographie, fantasmes et connaissances se mêlent donc dans ce livre érudit qui fait réfléchir tout en étant très divertissant.
Cet ouvrage en retrace l'historique avec fantaisie, la fantaisie d'un moine copiste médiéval qui répète les bêtises et même les illustre.
Ces peuples se signalent d'abord par des physiques ou capacités différents, voire monstrueux : les Otolicniens dorment enveloppés dans leurs oreilles, les Amazones "s'engrossent de vent".
C'est que les Européens du Moyen-Âge sont à la recherche du vrai lieu du paradis, et cherchent à retrouver les personnages bibliques, comme Gog et Magog, dans la toponymie. Ces peuples étranges qu'on situe d'abord en Orient, sont repoussés vers l'Est au fur et à mesure que la connaissance, la vraie, progresse. L'auteur s'amuse à chercher des explications aux fantasmes : en Inde les oreilles géantes appartiendraient à des éléphants, les bras multiples viendraient des représentations de Shiva. Au Nord, les Cynocéphales à tête de chien sont probablement des personnes vêtues de fourrures.
Mais les peuples fabuleux se promènent de par le monde : le fameux royaume du prêtre Jean est ainsi situé de plus en plus loin vers l'Extrême-Orient, avant d'arriver en Afrique. Les Amazones ont ainsi été turques, puis asiatiques et même américaines après Colomb.
Ces peuples sont aussi l'occasion de se sentir plus humains, car christianisés : les Autres sont donc non seulement monstrueux mais impurs, ou même nés d'accouplements avec des bêtes. La découverte d'os gigantesques fait naître des légendes de géants. Les pratiques anthropophages sont particulièrement horrifiantes : "ils mangent leurs morts sans même les faire cuire"… !
Avec les progrès de la géographie et de la science, où chercher ces Autres qui permettent aux hommes de se sentir supérieurs ? L'auteur évoque plaisamment les extra-terrestres, mais rappelle aussi que dans l'Histoire, le peuple juif a joué ce rôle de repoussoir en étant déshumanisé.
Histoire et géographie, fantasmes et connaissances se mêlent donc dans ce livre érudit qui fait réfléchir tout en étant très divertissant.
