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Critique de UnKaPart


Art brut, deuxième enquête de Pierre-Arsène Leoni après Un Corse à Lille. Et deuxième version du roman. À l'occasion de la réédition, l'auteur a remanié son texte : “Art brut a été revisité de fond en comble. Mêmes matériaux de base, nouvelle enquête, nouveau rythme, nouveaux chapitres, nouvelle fin, le tout avec plus de mémé Angèle dedans.” Autant dire une réécriture complète, pas juste on ressort le truc vite fait histoire de.


Je garde une préférence pour Un Corse à Lille et Carrières noires mais Art brut ne démérite en rien. La différence se joue au subjectif en grande partie parce que je ne suis pas très réceptif au sujet artistique (les domaines qui en appellent à l'émotion ne partent jamais gagnants avec moi).
Deux grandes qualités d'écriture dans ce roman. La première, les personnages. Piacentini étoffe la galerie présentée dans Un Corse à Lille à travers le développement de Leoni et de son entourage personnel ou professionnel. Quant aux nouveaux venus d'Art brut (je pense surtout aux suspects de l'affaire), ils ne sont pas en reste. Tous ont ce petit quelque chose qui dépasse le papier pour atteindre une dimension humaine.
Second point fort, la façon dont Piacentini aborde l'art. le bouquin fait la part belle à Francis Bacon (lard brut, si j'ose dire) sans te tartiner du Wikipedia ni donner lieu à des fantaisies d'auteur qui se prendrait pour un philosophe de l'esthétique. Les questions artistiques racontent quelque chose en elle-mêmes tout en trouvant leur place dans l'intrigue. Dans ce roman, l'art fait sens (IRL, c'est une autre paire de manches, même Kant s'y est cassé les dents).

Du bon polar. Et à propos de bon, signalons en fin d'ouvrage une annexe appétissante : deux recettes de mémé Angèle. Parce que dévorer des bouquins, c'est bien, mais les nourritures terrestres, c'est encore mieux pour se faire plaisir. On ne va pas se laisser abattre, comme disait Sadi Carnot.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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