Moi pour toi : Lettres d'amour

Oh, mon beau chéri, plus je vais et plus je t'aime. Que m'as-tu fait, grand Dieu, pour que je t'aime aussi fort.

(…) Mon coeur, mon âme, mon corps, tout t'appartient. Je t'aime, mon bel amour, aussi fort et même plus fort que le mot lui-même.


(Edith Piaf à Marcel Cerdan, 2 juin 1949)

Peut-être en Amérique, allons-nous enfin être heureux. Chéri, je t'aime tant, tu ne peux savoir à quel point, tout au monde pour toi je ferais. Je me jette dans tes bras que j'adore, je t'appartiens, tout petit adoré que j'aime. Serre-moi fort contre ton coeur, empêche-moi de respirer et dis-toi que rien au monde ne compte plus pour moi que toi, je te le jure sur ma voix, ma vie, mes yeux.

(Edith Piaf à Marcel Cerdan, le 22 juillet 1949)

La maison est remplie de toi, ton odeur traîne dans les draps, je sens tes mains sur moi. Tes photos ont l'air de me surveiller et mon coeur se couche vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans les bras de la tristesse.


(Edith Piaf à Marcel Cerdan, le 21 mai 1949)

Voilà, ma lettre va partir vers toi mais j'ai peur que l' avion qui va l' emmener ne soit pas assez fort, car cette lettre est chargée de tout mon amour et j'ai peur qu' elle ne soit trop lourde.

(Edith Piaf à Marcel Cerdan le 13 juin 1949)

A demain mon amour. Sois fort pour deux, j'en ai besoin. Je t'aime déraisonnablement, anormalement, follement et je n'y puis rien. C'est de ta faute, tu es magnifique. Serre-moi par la pensée dans tes bras et dis toi que rien au monde ne compte en dehors de toi pour moi .

Ne fais pas attention à ma lettre d' aujourd'hui mais j'ai une de ces envies de pleurer, que veux-tu, je m' habitue difficilement à ces longues séparations. Je t' aime trop, voilà l' ennui. Si tu pouvais trouver les mots qui me fassent du bien, j'en ai besoin.

(Edith Piaf à Marcel Cerdan le 8 juin 1949)

Paris est tout gris, tout pluvieux et triste. Il est un peu comme mon coeur lorsque tu n'es pas là, même Paris te reste fidèle.

(Edith Piaf à Marcel Cerdan , 26 mai 1949)

Comment es-tu ? Bien j'espère ! Moi, j'essaie de prendre le dessus mais j'ai beaucoup de mal, je n'ai envie de rien sauf de ta présence.


(Edith Piaf à Marcel Cerdan)

Je préfère rester seule. J'ai décommandé tout le monde parce que les gens parlent et m'empêchent d'être avec toi.

Edith Piaf - 20 mai 1949

Enfin, chérie, je t'aime et tu as raison de dire que c'est le bon Dieu qui a voulu cela parce qu'il savait que j'avais besoin de toi et je l'en remercie.

(Marcel Cerdan à Edith Piaf, le 28 mai 1949)