Ce roman choral où le personnage central est la réserve, avec ses belles histoires et les laides, en dit beaucoup plus sur la réalité autochtone qu'il n'y parait.
Louis-Karl Picard-Sioui, navigue avec habileté, comme à son habitude, entre le loufoque et le drame. On y retrouve les jeux de pouvoirs, les magouilles, l'oppression des femmes, mais aussi l'attachement aux passé, à ses traditions, à sa spiritualité et à l'espoir qu'il porte encore malgré tout. Il y a des méchants mais on n'est pas sûr que les bons sont si bons que ça et c'est tant mieux, même eux sont imparfaits à Kichike. Et c'est ce que j'aime chez l'auteur, son louvoiement entre l'espoir et la tragédie humaine. Tout cela raconte, avec une justesse à la fois désopilante et triste, ce que c'est de vivre sur une rez.
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