Miss Dior

Chanel lance un jour : « Dior n'habille pas les femmes, il les rembourre. » le « New-Look » lancé par Dior est alors jugé régressif car, à l'inverse de Chanel, il ne libère pas le corps féminin, mais conserve les frous-frous, le corset et le rembourrage. Vous ignorez sans doute pourquoi Dior fait un tel choix. Vous ignorez, peut-être aussi, que Dior a une soeur. D'ailleurs, ce roman s'intitule « Miss Dior », mais qui est cette Miss ? Elle s'appelle Catherine. Et ce roman éclaire enfin sa vie. Pendant la guerre Dior travaille chez Lelong (un grand couturier) alors que sa soeur entre dans la résistance. Puis, elle est arrêtée par les Allemands, cruellement torturée et déportée. Elle revient vivante des camps mais complètement décharnée, le dos courbé, méconnaissable dans un corps émacié et un visage diaphane. Toutes les déportées sont ainsi. Dès ses premières collections, Dior cherche alors à « réparer » ces femmes : il remplume ainsi les épaules, les hanches et les fesses, crée des robes délicates avec des matières douces. Impose le corset pour les aider à retrouver un maintien. Ajoute des armatures, car telle une armure, la femme doit retrouver sa force et son courage pour se sentir, à nouveau, belle.