La rédemption du Marchand de sable

« Se rencontrer soi même, c’est rencontrer un inconnu. L’homme qu’on devient n’a pas grand-chose à voir avec l’homme qu’on a été.»

-Où est le réalisme , là-dedans?
-Freddy , tu viens de tourner une pub pour un nettoyant rectal où tu montres un Indien dans un tipi ,avec une tête de bison au bout d'un bâton.
-C'est de l'hyperréalisme, mais c'était réel!"

Tout le monde avait envie de pardonner à Killjoy, sauf Whitt.
Les autres avaient-ils raison ? Etait-ce lui, le salaud ? Ou Killjoy leur avait-il fait perdre l’esprit à tous, au point de donner naissance à un petit fan-club, une sorte de culte amoureux ? Une religion dédiée à un dieu amer, le dieu à l’oreiller moelleux.
La confrérie du Sommeil.
Le saint ordre des Bébés asphyxiés.

Dieu du ciel, il avait tellement hâte de coller une balle dans la tête de Killjoy. Comme ça, il pourrait aller s'inscrire à Garden Falls, serrer sa femme dans ses bras, rester au lit en attendant sa piqûre de lithium.

" Tu ne guériras jamais, si tu t'y prends comme ça.
- C'est le but. "

Whitt avala la moitié de son scotch presque sans le sentir, se cala dans son fauteuil et alluma une cigarette. Alors que la maison de Mike faisait partie des espaces non-fumeur. On avait les victoires qu'on pouvait.
"Non, éteins-là, s'il te plait."
Il obtempéra. on avait aussi les défaites qu'on ne pouvait éviter.

(...) c'était un homme chargé d'un lourd fardeau et décidé à bien faire comprendre aux visiteurs qu'il y ajoutaient encore.