Station Rome

Le livre de Pieri m'a porté lors de mes déplacements vers Paris jusqu'à la Station Rome , ligne 2 petit matin blafard. Je n'ai jamais rencontré de SDF à qui sourire , prostré sous un banc et regardant fixement la venue de femmes qui lui rappelle cette autre femme d'une autre vie. Passé quelques bons moments de rencontre entre le biennommé Raphael et des voyageurs, des voyeurs, des hommes et des femmes qui cherchent à l'aider, l'histoire est sans concession ;l'écriture parfois dure, crue m'a peu transportée. La fin m'a parue presque inconvenante, un musicien, une galère, presque un cas de psychiatrie qui me font tangeur entre deux interprétations: est-ce un sdf, une cloche avinée ou un être totalement isolé dans Paris qui s'est fait happé par la rue, le métro et est devenu un être dérrangé, décalé tout à fait dont le lecteur ne peut espérer une issue meilleure que de manger au jour le jour. Ses marches dans Paris la nuit plonge dans le désarroi , quand cela se finira t-il? Nul petit morceau de ciel éclairé, ce qui peut passer pour fatalité et à éviter dans le métro, justement.