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Citations sur Station Rome (6)

Je me saoule avec méthode. Oublier sa gueule qui me nargue à chaque coin de rue. Oublier cette femme qui me rend fou. Faire taire la souffrance quelques heures encore.
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"- Est-ce que tu sais ce que j'ai enduré, la dépression qui a suivi Vivaldi. Les mois dans le noir.L'angoisse devant mon violoncelle que je ne pouvais plus toucher, la terreur de ne plus pouvoir jouer, jamais? Est-ce que tu peux seulement imaginer ce que c'est, après une lutte effroyable contre soi-même, que de reprendre sa musique et de constater que l'on ne ressent rien? Plus rien!"
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Beaubourg, 16h53 - J'ai vu mes doigts engourdis se mouvoir contre mon gré, accompagner puis se substituer aux mains de Martha Argerich. Ils se souviennent et frappent la table, emportés par le rythme. Sonate en ré mineur de Scarlatti, mouvement allegro final. J'ai ôté le casque pour achever le morceau tout seul avec ma musique, l'interprétation que je suis le seul à entendre. La jeune femme assise en face de moi vient de lever la tête. Nos regards se croisent. Elle doit me prendre pour un fou. Un mec qui joue du piano sur une table blanche, les ongles noirs de crasse, elle ne doit pas en rencontrer tous les jours. (p.94)
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Rome, 16h31 - Creux de la journée. peu de passage. J'aimerais bien qu'on me touche. Pas forcément beaucoup. Juste qu'on me prenne la main. (p.131)
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Il est rare que je dise merci comme ça. D'habitude, c'est mécanique. Une sorte de réflexe lorsqu'on me donne une pièce ou une cigarette. Je ne le pense pas vraiment. Je crois que les gens ont besoin de moi. Ils m'entretiennent et je porte leurs pires angoisses: la solitude profonde, la misère dégueulasse, la mort. Une sorte de commerce. (p.46)
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Dimanche 17 décembre, Café des Dames, 07h51
L'impression qu'on m'enfonce des clous dans la tête. Sur le coup je n'ai rien senti mais là, sans l'effet de l'alcool, ça me lance vraiment. Je n'arrête pas de tâter le trou que j'ai à la place de la dent. Heureusement que je l'ai arrachée, elle était pourrie.
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