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Critique de Marpesse


Merci à l'éditeur et à Babelio pour l'envoi de ce livre. Cela m'embête d'autant plus d'en donner une critique pas très bonne... mais je vais dire ce que je pouvais attendre de ce livre et ce que je lui reproche.
L'introduction développée explique bien le projet : il s'agit de parcourir en chansons les villes et les espaces urbains. Chacun a en tête une chanson qui parle de la ville... et on s'attend, forcément, à y retrouver nos références. Certains classiques figurent dans les morceaux choisis ("Syracuse", "Nantes", "San Francisco"). J'ai trouvé avec plaisir la chanson "Lyon presqu'île" de Benjamin Biolay, encore plus parce que les chanteurs français actuels (et de talent) ne sont pas beaucoup référencés. On trouve des titres complètement inconnus ou tirés par les cheveux pour les raccrocher au thème (certes, un des chroniqueurs aime la chanson "Cendrillon" de Téléphone pour des raisons personnelles, mais que vient-elle faire ici ? Pourquoi pas "Vancouver" de Véronique Sanson ? "California" de Mylène Farmer ? Il y a tant de chansons sur les villes et espaces urbains qu'on se demande pourquoi les auteurs suisses convoquent des textes de Nekfeu ou de Hugo TSR. "Milord", sur la ville...? Toutes les chansons pourraient donc se rattacher au thème.

Ce que j'ai trouvé détestable (vraiment), c'est l'esprit bien-pensant, je dirais woke, de cet ouvrage : "Je vais à Rio" de Claude François est raciste (!), "Place des Grands hommes" non inclusive et misogyne (re-!!!)... et le choix de l'écriture inclusive pour l'ouvrage appuie l'état d'esprit de la ligne éditoriale de ce livre. Quand j'ai lu que la chanson "Yerushalaim shel zahav" excluait les Palestiniens, j'ai compris mon malheur et l'idéologie de l'ouvrage... On va dénoncer que Patrick Bruel fasse une chanson totalement autobiographique (oui, il n'est pas allé à l'école avec Fatima ou Abdel, c'est comme ça...). En revanche, on va passer très vite sur des propos de rappeurs homophobes, en disant simplement que ce n'est pas très LGBT. Les offuscations sont à géométrie variable.
C'est dommage qu'un ouvrage qui devrait faire rêver sur la géographie urbaine en chansons sorte de son sujet et se montre politique. Les villes enchantées m'ont très vite désenchantée...
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