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Critique de jamiK


Gros pavé, mais assez vite lu, il n'y a jamais plus de quatre image par page, quelques illustrations pleine page, les couleurs sont rares, presque toute l'histoire semble être en noir et blanc et quelques rares couleurs viennent parfois nous surprendre au coin d'une page, elles apportent un changement de rythme, d'interprétation, appuyant certains aspects pour troubler le lecteur, les niches à oiseaux jaune, un pantalon rouge…
Fany visite un musée, on la découvre en train de regarder une reconstitution de scène de guerre. Puis elle prend la route et se réfugie dans un camping, hors saison, il n'y a que le gardien, un vieux couple et un bûcheron. Fany semble en fuite, dans sa vie d'avant quelque chose semble s'être cassé, éclaté, déchiqueté, démembré, comme cette scène de paysage après la bataille.
il y a beaucoup de silences dans cette histoire, de choses qui ne peuvent pas sortir, les surfaces de lavis gris semblent absorber tous les bruits, comme la neige, le vent, seul le chant des merles vient troubler cette torpeur glaciale.
C'est un récit très austère, à la limite du rebutant. Évidemment, on va finir par découvrir pourquoi Fany se trouve là, et les autres êtres perdus du camping aussi. C'est un récit dur, toujours sur le fil du rasoir, sensible et fragile, à chaque instant, tout peut s'écrouler, on sent que quelque chose va lâcher. Ce style si froid, les traits épurés, les regards vides, les blancs et les gris austères, tout cela nous fait entrer dans une ambiance d'une grande intensité dramatique, presque rien pour nous tenir en haleine, nous faire trembler, nous attacher à ces personnages qui eux, ne peuvent plus s'attacher à rien.
L'austérité du style, la froideur du récit nous offrent une lecture très marquante.
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