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Critique de beatriceferon


Pendant une visite des Catacombes commentée par la sublime Pamela Casadei, la plus recherchée des guides, un touriste qui flânait un peu à l'écart fait une macabre découverte : une tête coupée dans un sac de jute.
C'est l'été et la plupart des policiers ont réservé leurs vacances le plus loin possible de la questure. Aussi le commissaire D'Innocenzo est-il bien embarrassé.
Mais au fait, l'inspecteur principal Mariella de Luca n'est-elle pas en train de bronzer à la plage d'Ostie ? La voilà l'enquêtrice toute désignée pour cette mystérieuse tête.
Au même moment, alors qu'elle suivait distraitement des yeux une sexagénaire en maillot jaune canari, Mariella la voit s'effondrer dans un grand cri. Dans sa cabine, artistement présentée dans un mutin panier orné de grosses marguerites trône une tête de femme. Deux têtes. Pas de corps. Et ce n'est qu'un début !
Cet été est particulièrement torride. Mariella va devoir mener l'enquête quasiment seule. Heureusement, elle a sa coéquipière, Silvia di Santo et Paolo, son compagnon, un archéologue qui la mettra sur une intéressante piste en lien avec le monde de l'art.
Mariella n'est pas une super-women. Très marquée par des mésaventures qui lui sont arrivées dans le passé, elle souffre de divers maux plus ou moins handicapants. Elle est aussi mal à l'aise face à la morgue et à la condescendance de Mme Ronca, la mère de Paolo. Elles ne font pas partie du même monde et Mme Ronca le lui fait sentir !
Silvia lui est d'une aide précieuse. Pourtant, elle a des faiblesses, elle aussi. Et quand elle se laisse fléchir par le charme de certains suspects, les choses deviennent vraiment compliquées.
Le roman est ponctué de références littéraires, picturales, architecturales et j'ai écouté les morceaux préférés de Mariella, surtout « Sit down. Stand up. » de Radiohead que j'ai trouvé envoûtant.
Hélas, tous les artistes ne sont pas sympathiques. La performance photographique de Massimiliano Fegiz, réalisée en 1973, nous est décrite de manière tellement réaliste qu'on redoute qu'elle n'existe vraiment, car elle met mal à l'aise et donne envie de vomir. Il a une conception de la femme qui me fait bondir : « les filles, dans sa vie d'artiste, ne sont que des croquis jetés sur une page blanche. Quand il en a griffonné assez pour y voir clair sur l'oeuvre qu'il veut créer, il chiffonne la feuille et l'envoie à la poubelle. »
Ses manières d'agir et de penser nous le rendent particulièrement odieux et on n'éprouve pas vraiment de pitié pour le sort atroce qui lui est réservé.
Arès nous avoir montré Rome sous la neige ou la pluie, Gilda Piersanti nous la présente sous une canicule qui nous donne envie de nous réfugier dans les Catacombes. Quoique... Est-ce bien prudent ?
Cet épisode des « Saisons meurtrières » est celui que j'ai préféré. Je l'ai lu presque d'une traite. Ce qui est particulièrement astucieux, c'est que le lecteur en sait plus que les policiers. Certains chapitres le mènent près de Mariella et Silvia, mais d'autres lui montrent ce qui se passe chez les assassins et expliquent leurs raisons d'agir.
J'ai adoré.
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