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Critique de Pchabannes


Délicieux roman d'aventure de jeunesse à faire lire à vos enfants et vos adolescents, les filles en étant la cible principale. Un vocabulaire choisi, des phrases courtes, une intrigue palpitante. La jeune Marion est attachante et l'on se prend au fil des pages à la vouloir réussir dans ses entreprises.

Pendant l'été 1674, Marion, 15 ans, attachée au service de l'intrigante Marquise de Montespan, découvre un complot contre la vie de la Reine. Mais comment déjouer une telle manoeuvre ? Comment utiliser son extraordinaire talent de parfumeuse ?
On se plaît à découvrir Versailles &u début du siècle avec de multiples petits détails historique tels que le château de Clagny construit pour la Montespan en 1674 fut détruit en 1769, les fêtes nautiques avec felouques, galiotes, chaloupes, des modèles réduits de la flotte de guerre, la description de la cour, des jardins…

Petites erreurs historiques. L'action se déroule en 1674 et l'oranger, le Grand Connétable, connut aussi sous le nom du Grand Bourbon, ne fut transporté de Fontainebleau à Versailles qu'en 1684 à l'occasion de la création de l'Orangerie (1684-1686) par Jules-Hardouin Mansart. L' Grand Connétable né en 1421, finit sa longue vie en 1894. Etonnant, confié au jardinier Lemoine en 1684, les Lemoine conservèrent cette charge jusqu'à extinction de la famille en 1846.
Petite précision historique. A noter que si l'affaire des Poisons sera révélée au grand-jour en 1679 comme il est dit dans le roman, dès 1672 Louis XIV fait enquêter sur le sujet son Lieutenant de police, La Raynie. Enquête qui aboutit à la recherche de la Marquise de Brinvilliers en 1674 et son arrestation à Liège en 1675, la mise en cause d'un grand nombre de personnes et son exécution en 1676. La Raynie reconstitue un réseau criminel de milliers de personnes. le scandale est tel qu'une chambre ardente, la cour des poisons, sera établie de 1679 à 1782. La principale accusée de cette chambre est Catherine Deshayes, épouse Monvoisin. En 1680, elle est condamnée à mort et est brûlée vive en place de Grève. Cette exécution ne suffit pas à arrêter l'affaire. Louis XIV lui-même laisse agir la police contre une noblesse trop gênante. Mais les attaques contre madame de Montespan se font trop précises, la Cour pourrait être éclaboussée. En 1682, le roi ordonne aux magistrats de cesser les poursuites engagées et d'étouffer l'affaire. La chambre spéciale cesse donc de se réunir. La Chambre ardente prononça contre des comparses secondaires trente-six condamnations à mort, plusieurs aux galères. Les grands personnages furent épargnés.

Bayard Jeunesse, 220 pages, 11€
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