AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sylviegeo


Je découvre et je salue bien bas Claudia Pineiro. Une lecture des plus intéressantes.
Bétibou c'est proche de Betty Boop. Bétibou c'est le surnom donné à Nurit Iscar (à cause de ses boucles), unique auteur de polar en Argentine. Toutefois, Bétibou vit une panne d'écriture qui s'éternise suite à l'échec de son dernier roman. Un roman d'amour démoli par la critique. Roman d'amour qui faisait suite à une rupture amoureuse. Double échec pour Bétibou , professionnel et personnel.
Voilà quelques années, on retrouve l'épouse d'un riche personnage égorgée dans sa maison. Ce meurtre n'est jamais résolu. Là, on retrouve le mari de celle-ci, égorgé lui aussi dans sa maison. On commence par parler de suicide, puis vite, on conclut au meurtre.
Simple fait divers ? En tout cas, assez important pour que le Journal El Tribuno ( dont l'éditeur est l'ex amoureux de Bétibou) mandate le gamin des faits divers (il restera anonyme tout au long du roman) et Bétibou pour écrire -fiction/journalisme- sur cette affaire. S'ajoute à eux, Jaime Brena, spécialiste des faits divers mais mis de côté par l'éditeur du journal.
Ils formeront ce trio qui réfléchira, se questionnera, associera et découvrira un passé trouble . Devront-ils révéler ou maintenir caché ce qu'ils auront découvert ?
Bétibou c'est une écriture dense, inquiète, totale. Bétibou c'est des description complètes voulant ne rien omettre, ne rien oublier. Un ryhtme soutenu, toujours suscitant notre curiosité. Cette façon, alambiquée, ambigue, de suivre les trois personnages, de parler des moments cruciaux de leur vie tant personnelle que professionelle, est tout à fait adéquate avec le ton de ce récit. Finement, délicatement, Claudia Pineiro réussit à introduire au récit, un portrait social d'une Argentine peut -être pas tout à fait débarassée des façons de faire de la dictature. Elle réussi également à nous faire réfléchir sur le journalisme d'hier et sur celui d'aujourd'hui.
Bétibou, une écriture intelligente, un réel plaisir de lecture.
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}