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Critique de Dionysos89


Après deux premiers tomes ayant largement remporté l'adhésion de ceux qui s'étaient laissés tenter, Arthur de Pins propose le troisième tome de la série Zombillénium, Control Freaks.

Autant dire qu'avec « Maniaques du contrôle » nous sommes servis, car contrôle il y a au sein de cette entreprise pas comme les autres où les patrons sont des vampires et les employés sont sorcières, momies et autres démons. Or, justement, l'intrigue au sein du parc Zombillénium rebondit quand y est envoyé par la direction le vampire Bohémond Jaggar de Rochameau (rien que le nom envoie déjà le message voulu...) pour opérer une « restructuration ». Et qui dit « restructuration » dit bien souvent limogeages et quête de performance. Pas d'inquiétude, c'est cela aussi chez les vampires et les loups-garous. L'humour noir, entre nouvelles grèves et acharnement de la direction, bat son plein.
Avec ce troisième opus, Arthur de Pins attaque une fois de plus, mais de manière bien plus incisive et directe, le monde de l'entreprise. Que les ressources soient humaines ou immortelles, là n'est pas la question, l'important est de faire tourner le parc d'attractions. Au grand dam d'Aurélien, toujours déboussolé d'être un démon de foire, qui commence à réfléchir sur le bien-fondé de son incorporation à ce système. L'intrigue autour de Gretchen, laissée en suspens lors du deuxième tome quasiment exclusivement récréatif, est alors légitimée puisque dans cet opus-ci nous explorons les motivations de la plupart des protagonistes. Vengeances, quête de sens à leurs vies, révolte contre un système oppressif : l'auteur élabore une intrigue suffisamment touffue pour incorporer de manière utile sa large palette de personnages. le nec plus ultra est évidemment que son trait ne gâte rien : en amenant la petite touche sexy qu'il avait déjà dévoilée dans Péchés mignons, le scénariste-dessinateur décape avec talent l'aspect macabrement drôle de Zombillénium.

Arthur de Pins nous régale donc avec son goût prononcé pour l'humour noir tout en appuyant sa sensibilité coutumière sur le développement de personnages de plus en plus attachants. Quand le monde s'écroule, rien ne vaut les relations humaines (ou inhumaines plutôt ici) pour se remettre d'aplomb. Et d'aplomb vous serez, car que c'est drôle le macabre !

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