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Critique de colimasson


Non pas une nouvelle par jour mais une nouvelle par mois sont contenues dans ce recueil bilingue italien/français suite à une sélection opérée sur un corpus total qui en comprend environ deux cent cinquante.


De forme courte et de langage simple, leur fond se veut incisif et souvent cruel pour les opinions préconçues, les préjugés réducteurs, les vues de l'esprit étroites et les raccourcis de pensée. Pirandello a surgi dans le paysage littéraire italien en opposition avec le succès de l'esthétique décadente et baroque de Gabriele d'Annunzio –en témoigne son langage dépouillé- et dans un dépassement du vérisme –version italienne du naturalisme- incarné par Giovanni Verga. Il en résulte des instantanés de vie sicilienne qui ne se confondent pas avec l'idéalisation irréaliste d'un pays imaginé dans une authenticité et une sagesse fantasmées. Pas tiraillé par l'envie de faire montre de cohérence ni d'unité, il s'amuse au contraire à faire éclater toutes les fictions que l'homme s'invente et lui retire ses couches de civilité, de politesse et d'hypocrisie pour en dévoiler la folie et la cruauté, dans une proximité parfois alarmante avec la sagesse.


Ce recueil contient les nouvelles suivantes :
- le train a sifflé : L'employé modèle Belluca est devenu fou. Enfermé dans un asile, il passe sa journée à siffler comme un train. Pourquoi ?
- Nos souvenirs : Carlino Bersi est devenu célèbre. Lorsqu'il rentre dans son village natal après des années, il découvre les mémoires que lui a données un certain ami d'enfance Palumba. Mais Carlino Bersi ne connaît pas cet individu…
- La vérité : Tarara a tué sa femme qui a commis l'adultère. Toutefois, les raisons de son crime semblent être autres…
- La mouche : La vie d'un homme peut se jouer à un détail insignifiant.
- Monde de papier : Balicci a passé sa vie à lire. Son oculiste lui interdit désormais cette activité car sa vue défaillante risque de le conduire à la cécité.
- Toutes les trois : Trois femmes se battent autour d'un enfant, fils d'un homme mort qu'elles ont aimé.
- le frac étroit : le professeur Gori sauve le mariage de Cesara Reis. Quel rapport avec son frac étriqué ?
- Tu ris : Un pauvre homme passe ses nuits à rire. Sa femme ne supporte plus cette situation. Il est temps d'élucider le mystère de ces nuits géniales.
- Mal de lune : Sidora a épousé Bata mais elle se morfond de Saro. D'autant plus qu'à chaque pleine lune, Bata se prend pour un loup-garou… Comment réconforter Sidora ?
- le chevreau : Mignon petit chevreau noir deviendra grand… Ethel Holloway n'avait pas pensé à ce détail.
- La vengeance du chien : Un pauvre chien devient la cible des discordes entre riverains dans un village sicilien.
- le lever du soleil : Gosto déplore sa vie. Et si, avant de mourir, il allait observer un lever de soleil ?


En complément de l'oeuvre de Pirandello, ces petites nouvelles valent le coup d'oeil.
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