Vae victis !

Écrit en 1976, au début du roman, l'auteur décrit le monde de 2032, pollué, sous la menace de la montée des eaux, du réchauffement climatique, avec une société régie par un capitalisme sans éthique qui épuise les ressources naturelles de la planète, pour l'enrichissement d'une petite minorité. Je me dis : waouh, je crois bien que je tiens une pépite de la collections Fleuve Noir Anticipation, et venant d'un auteur dont la réputation n'est pas glorieuse, c'est surprenant.
Mais voilà, des surprises, il va nous en procurer par la suite, et malheureusement pas de très bonnes. On découvre que ce capitalisme sans vergogne est l'apanage d'un groupe d'extraterrestres, là, ça commence déjà à grincer. Passé les deux premiers chapitres, ça tourne à la catastrophe littéraire, dialogues indigents, personnages stupides (soit disant des intelligences supérieures !), situations incohérentes ou totalement bancales, le héros se prend pour le Christ aux Noces de Cana, il va multiplier les petits pains pour sauver l'humanité, et on voudra par la suite le crucifier (Non ! il n'a pas osé !)… On devine dès la moitié du roman comment le héros va se débarrasser des extraterrestres, niveau suspense, c'est difficile de faire pire, mais il va trouver le moyen de proposer une fin surprenante après la fin des extraterrestres : après avoir atteint des sommets de nullité, il a réussi à écrire une conclusion encore pire !
Ça peut se lire en diagonale, c'est plein de répétitions, de redites, avec une écriture laborieuse, un vocabulaire limité, on prend trois mots dans la page et on sait de quoi ça parle, mais le mieux, c'est de ne pas le lire du tout.
Je ne comprends pas comment avec une aussi bonne idée de départ on puisse arriver à écrire un bouquin aussi nul ! C'est presque un exploit.