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Critique de Melopee


En préambule, je ne trouve qu'une chose à dire : “Que j'ai peiné sur ce livre !” La syntaxe prête déjà au questionnement avec des textes fragmentés qui ne peuvent être difficilement assimilées à des nouvelles classiques, mais qui ne constituent pas non plus un récit linéaire facilement compréhensible. Ces écrits parcellaires portent pour noms des titres intrigants : “Comment laisser flotter les fillettes?”, “Comment habiter le paramilitaire?”, “Comment faire le lit de l'homme non schizoïde et non aliéné?” ou encore “Comment être là ce soir avec les couilles et le moral?”. Autant de questions qui n'entrainent pas de réponses immédiates et unilatérales mais qui laissent présager l'original et le fantasque.

Pourtant, je suis restée tout au long de ma lecture extrêmement décontenancée par la forme de l'ouvrage, par la narration qui semble digresser en permanence vers des considérations secondaires. Pour exemple, le début de livre traite de la bourse, sujet d'étude pour de jeunes élèves. On passe ensuite aux sites de rencontre comme si tous ces sujets contemporains avait un fil conducteur qui coulait de source. Je dois bien avouer que j'ai failli abandonner l'ouvrage après cinquante pages car je me sentais complètement baladée, étrangère à ce roman un brin trop expérimental pour moi. J'ai néanmoins décidé de continuer, non par intérêt mais plutôt par sens du devoir vis-à-vis de de cette rentrée littéraire à laquelle je prends plaisir à participer. Peut-être qu'en poursuivant, j'allais finalement accrocher à ce récit atypique qui détone tout à fait de ce que j'ai pu lire jusque-là. Force est de constater que je l'ai fini toute penaude, me sentant un peu idiote car j'ai eu l'impression de passer à côté des forces de ce petit ovni.

Emmanuelle Pereyre brosse un portrait de la société résolument dissolu avec des personnages complexes, aspirant à la liberté et aux revendications un peu floues. La narration alterne petits textes bien construits et discussions extraites de forums sur Internet. Cela a été une véritable expérience de lecture qui n'a malheureusement pas été convaincante pour ma part. A la manière de chroniques, il aurait fallu piocher en se laissant porter, pour divaguer allègrement avec ces personnages caméléons. J'ai donc un gros regret : celui d'être restée à quai. Quelques mois après lecture, je peux même dire que c'est rageant car j'ai encore l'impression avec ce livre que j'ai été (prise pour) une parfaite imbécile, incapable de comprendre où on me trainait. La féerie n'était pour moi que dans le titre !
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