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Critique de 5Arabella


Le théâtre de la foire au XVIIIe siècle a dû batailler pour exister contre les privilèges des Comédiens-Français et de l'Opéra. Après l'interdiction de 1710 qui interdisait la parole aux acteurs, ce qui donna lieu aux écriteaux, en 1718 un arrêté autorisait un seul personnage à parler, les autres devant se contenter de la pantomime. En 1722 l'arrêté fut appliqué à la lettre, avec contrôle par un commissaire assistant à la pièce. Francisque le plus célèbre des forains, eut recours à Piron pour lui écrire un monologue, les autres personnages devant être muets.

La pièce évoque le Déluge (dans sa version grecque) et les repeuplement de la Terre qui le suivit. La pièce eut beaucoup de succès et permis au théâtre de subsister une fois encore. Et ce théâtre de la Foire, vivant et inventif, a été le terreau d'une évolution de l'art théâtral, indispensable quand on lit les pièces nobles jouées dans le théâtre officiel, dont les vers convenus et les personnages stéréotypés donnent la sensation d'un art officiel et sclérosé.

La pièce n'est aujourd'hui qu'une curiosité. Parce qu'elle fait référence à des événements qui ne nous disent rien, parce qu'elle cite des pièces maintenant oubliées. Il s'agit d'être dans une actualité, de faire rire aux dépens des gens et institutions que les spectateurs de l'époque connaissaient parfaitement. Ce qui ne traverse pas les siècles.

De même le comique devait beaucoup reposer sur la pantomime, les mimiques, le jeu de scène, l'improvisation. Une connivence aussi avec le public. Tous ces aspects sont bien entendu perdus à une simple lecture.
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