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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand cet ouvrage m'a été proposé à la lecture, j'ai tout de suite eu envie de le lire. Ayant eu une grand-maman qui a terminé sa vie en maison de retraite, je suis particulièrement touchée par ce thème, car même lors de simples visites, certaines choses nous touchent et nous questionnent. C'est pourquoi j'avais envie de découvrir comment l'auteur allait aborder ce thème et le mettre en scène. Je dois dire qu'il le fait de manière forte et touchante.

Nous faisons la connaissance d'Elliot, un jeune homme de 18 ans qui va travailler pour la première fois et qui ne va pas le faire dans n'importe quel endroit, mais aux Jasmins, la maison de retraite du coin. Ce qui d'abord ne devait s'avérer qu'un moyen de subsistance, va se transformer en une expérience de vie assez dingue qui va complètement transformer sa vie et sa vision des choses.

Car travailler dans une maison de retraite, quel que soit le poste occupé, ne laisse pas indifférent. Tant les résidents que les autres employés vont toucher Elliot de différentes façons et le marquer profondément. Au fil de ses expériences professionnelles au sein de ce lieu pas comme les autres, c'est une découverte de l'envers du décor qu'il va faire, de quoi peut-être réussir à savoir exactement ce qu'il veut et ce qu'il cherche dans sa propre vie. Il pourrait bien en ressortir fortement grandi !

Si ce témoignage est romancé, il dépeint quand même la réalité d'une partie de ce qu'il se passe en maison de retraite et c'est touchant, bien qu'un peu triste aussi… C'est terrible de voir ce que sont devenus ces lieux par manque de personnel, par une mauvaise rémunération, par manque d'argent et de compétences. Bien sûr, il ne faut pas tirer de généralités, mais cela ne va clairement pas dans le bon sens de manière générale. C'est vraiment malheureux et effrayant en même temps.

Malgré ce qu'il découvre et ce qu'il voit, Elliot est l'étincelle d'espoir là au milieu et découvrir ce qu'il se passe à travers ses yeux neufs et non fatigués par la charge de travail, permet de prendre un recul intéressant et de réaliser à quel point notre société part à la dérive tellement elle demande de choses à son personnel. Personne n'est un surhomme et c'est dommage de pousser ainsi tout le monde à bout, les rendant ainsi moins à l'écoute et moins ouverts, étant donné qu'ils sont totalement épuisés.

Ce témoignage est poignant et touchant, tout en étant un signal d'alerte de plus pour nous rappeler qu'en ne prenant pas soin de nous-même, il n'est pas possible de prendre soin des autres. Donc ne nous oublions pas, pour le bien de tous, et essayons de nous écouter les uns les autres, afin d'avancer ensemble et de trouver les meilleures solutions pour tous.

En bref, l'auteur nous plonge dans la vie d'une maison de retraite à travers le quotidien sur place d'Elliot, un jeune homme attachant qui va découvrir, au fil du temps, toutes les facettes de ce lieu et de la vie de ses résidents.
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Ce livre m'a surpris, touché et chamboulé.
Je ne suis pas du tout habitué à lire des témoignages, mais je tenais à lire celui-ci, étant très admiratif du travail que fait l'auteur sur les réseaux sociaux et youtube.
J'ai lu Dans l'ombre des jasmins d'une traite, parce que les récits que cet ouvrage décrit sont passionnants et bouleversants et que je suis totalement entré en empathie avec les personnages.
C'est un livre dur mais plein de tendresse sur un sujet malheureusement plus d'actualité que jamais...
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En décrochant son premier emploi d'étudiant au sein d'un établissement de retraite, Elliot Pratt naïf et volontaire, n'avait aucun préjugé. Mais au contact des résidents et des employés, le jeune homme va au-devant de situations inconfortables qui vont l'ébranler et le marquer durablement...

C'est le récit d'une expérience de vie, à travers le regard d'une jeune personne qui débute dans la vie et dans le monde du travail. Elliot a le coeur sur la main, observateur et à l'écoute de l'autre.

Il dresse un portrait un peu cynique sur l'attitude nonchalante de la directrice de l'établissement et du personnel, sur le manque de moyens. Confronté aux défaillances du système et des résidents, il redouble néanmoins d'énergie et ne compte jamais son temps pour satisfaire tout le monde.

J'ai été touchée par l'empathie dont le jeune homme fait preuve et ses valeurs. Il m'a impressionné par son enthousiasme, son sang-froid au regard de l'injuste ou de l'absurde. Pendant cinq ans, il ne ménage pas sa peine, enchaîne les fonctions, spectateurs des incohérences, des sentiments d'abandon.

La vieillesse est abordée avec fatalité non sans humour. On éprouve de l'inquiétude face à l'immobilisme ambiant et l'implication sans limite d'Elliot. On assiste à des tensions qui révèlent un malaise évident.

Le parcours d'Elliot est éprouvant, formateur et tout à son honneur. Il a su gagner la confiance et le respect de ses ainés avec beaucoup de sensibilité. Et avec le recul, ce sont les épreuves traversées et les petits bonheurs distribués qui ont construit finalement l'homme qu'il est devenu.
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
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Je remercie les Éditions du Saule de m'avoir confié ce service presse, mais aussi pour leur confiance renouvelée. La quatrième de couverture m'a interpellée, car à 18 ans, rares sont ceux qui osent s'aventurer dans ce genre d'endroits pour effectuer leur premier emploi saisonnier. J'avais hâte de commencer cette lecture et de suivre le parcours de ce jeune homme entre les murs de la résidence des Jasmins.

Nous faisons donc la connaissance d'Elliot qui s'apprête à débuter son job d'été en tant que « Mister Canicule ». le jeune homme plein d'entrain et de motivation a réussi avec brio son entretien d'embauche. Et la directrice lui fait signer son contrat sans l'ombre d'une hésitation. La dénomination du poste peut prêter à sourire, mais non, vous ne rêvez pas ! Durant cette période estivale, il devra s'assurer que chaque résident s'hydrate suffisamment. Sa mission s'avérera parfois plus complexe qu'il n'y paraît.

À cet instant, notre nouvelle recrue ne se doute pas encore que ce job d'été n'est qu'un début.

À son entrée aux Jasmins, nous découvrons un jeune homme altruiste qui ne rechigne pas à la tâche. Attention, les qualités très appréciées d'Elliot pourraient bien lui jouer des tours !

Au fil des pages, l'auteur nous immerge dans son quotidien, ponctué de joies, de peines, et d'indignation.

Elliot parviendra-t-il à résister à la pression qui s'abat sur ses épaules au fil du temps ? À force de donner le meilleur de lui-même et de tirer sur la corde, ne risque-t-il pas d'en payer le prix ?

En effet, parallèlement à ses études, Elliot obtiendra d'autres emplois pour lesquels il n'a pas les qualifications requises et devra se former sur le tas, à ses dépends ! Il y consacrera ses week-ends et semaines de vacances. La directrice le sollicitant très souvent pour de nouveaux contrats de travail qu'il n'ose pas refuser. À t-elle flairé le bon pigeon ?

Franzo Pizarro cite des anecdotes vécues puis évoque à la fois ses relations avec les résidents, mais aussi avec le personnel. Nous mesurerons alors l'ampleur des problèmes qui surgissent jour après jour, ainsi que les conséquences dramatiques qui en découlent.

Les salariés s'essoufflent pendant que les personnes âgées n'aspirent qu'à une seule chose : terminer leur existence dans la dignité.

L'expérience d'Elliot lui permettra-t-elle de mettre le holà ?

Certes, le jeune homme à le coeur est meurtri, car il s'est attaché aux résidents et à certains collègues de travail, mais parviendra-t-il à faire les bons choix ?

Sortira-t-il de l'engrenage infernal dans lequel il est tombé ? Réussira-t-il enfin à tourner la page pour poursuivre le cours de son destin ?

Un roman très instructif et édifiant.

Une belle découverte.
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"Dans l'ombre des jasmins" est un témoignage émouvant. Quoique bien écrit, il n'est pas toujours facile à lire, car tellement révoltant sur les conditions de soins dans les Ephad, dont les conditions sont devenues tristement célèbres avec le scandale "Orpéa" mais nécessaires. Nous suivons donc quelques mois du premier job d'été d' Elliot Pratt dans le milieu de l'aide aux personnes âgées. Il est embauché en tant que "Mister canicule" et il nous dévoile l'envers du décor d'une maison de retraite.Il ne se doute pas que cette expérience va le changer de manière profonde.
Encore Bravo à l'auteur pour ce témoigne.
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Trouver un job d'été est le lot de nombre d'étudiants pour financer qui ses études, qui son quotidien, qui ses loisirs, ou ses vacances. S'il y en a qui, comme ce fut mon cas, choisissent de mettre à profit leur BAFA en peuplant les journées de petites têtes blondes de chasses au trésor, de scoubidous, de veillées et d'olympiades échevelées, d'autres, comme Elliot, dénichent un job auprès de têtes plus grises que blondes pour qui la notion d'olympiades consiste à se rendre sans encombre à la salle de restauration de l'Ehpad.
Narrateur du « témoignage romancé » que Franzo Pizarro a livré aux lecteurs il y a quelques jours, Elliot est, autant le dire, la doublure papier de son auteur. A ses 18 ans et pendant 5 ans, Elliot, alors étudiant en première année de BEP compta secrétariat va travailler aux Jasmins, l'Ehpad dirigé par Madame Delcourt. Autant dire que le garçon n'a aucune qualification pour le premier poste qu'il va occuper, mais sa bonne volonté et sa motivation font l'affaire et le voilà préposé à la distribution des bouteilles d'eau aux pensionnaires, dans le souvenir douloureux de la canicule de l'été précédent, en 2004. L'expérience est concluante pour la directrice, Elliot se voit donc proposer de bosser à l'Ehpad pendant les week-ends et petites vacances. Ainsi, pendant 5 ans, le jeune homme va en voir des (plus très) vertes et des (bien bien) mûrs, et goûter à un nouveau poste chaque année, accumulant les souvenirs heureux, les rencontres émouvantes, les galères redoutables, et les gouttes d'eau qui viendront remplir le vase d'une colère chauffée à blanc par des situations révoltantes.
Entamée bien avant les scandales liés aux Ehpad, l'écriture de ce témoignage ne se révèle être ni un pamphlet, ni un plaidoyer. La démarche semble être à l'image de la plume : modeste, sans emphase. Pizarro nous sert un témoignage qui transpire la sincérité, la naïveté et l'emportement des notes prises par un tout jeune adulte qui découvre un monde du travail entièrement tourné vers l'humain avec ce que ça implique de beau et de laid. Pour un premier ouvrage, Franzo Pizarro s'en sort honorablement, sa plume est claire, fluide, ni trop ampoulée, ni trop minimaliste, l'auteur a su trouver le ton qui convenait au témoignage émanant d'un jeune de vingt ans.
Mais il y a un petit mais… L'autobiographie et moi, ça fait deux. Quand l'exercice tourne au panégyrique, voire à l'hagiographie où surabondent des « moi-je » ad nauseam, je capitule. Et là, je n'ai pas capitulé. Au contraire, je me suis laissé mener par le récit. Certes, il n'échappe pas au jeu du « je » exemplaire, voire d'un côté parfois Miss France-être-méchant-c'est-pas-gentil-la-guerre-c'est-mal (et parfois, ça peut me hérisser la pupille) mais il contourne l'obstacle de la gloriole qui pourrait faire du narrateur une sorte de Zorro de la cause gériatrique. Pizarro ne tombe dans le piège de la généralisation. Son sujet, c'est l'humain et seulement l'humain avec ses forces, ses faiblesses, ses sourires, ses humeurs, ses motivations, ses abattements, ses tolérances, ses lâchetés et ses oeillères… autant de défauts et de qualités qui habitent des personnages secondaires, du personnel aux pensionnaires, dessinés avec réalisme et une certaine tendresse teintée de nostalgie. Alors oui, j'ai pu avoir envie de demander à Elliot un peu plus de niaque et un peu moins de béni-oui-oui, mais il n'en demeurait pas moins attachant, cet Elliot, j'aurais d'ailleurs aimé le connaître davantage, découvrir une intimité soigneusement dissimulée derrière les projos braqués sur le boulot. Finalement, il aura démontré que « la gentillesse n'est pas une faiblesse » et qu'un caractère accommodant a aussi des limites qui une fois franchie peuvent révéler le lièvre sauvage que cachait le petit lapin tout doux.
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