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Critique de gruz


gruz
25 septembre 2019
Mon nom est Neva, je suis une magnifique chatte écaille de tortue. Mes congénères : Voici un récit que j'aimerais vous conter.

Je vis avec un humain (celui qui habituellement parle de livres par ici). On est beaucoup dans ce cas, je sais. Certains préfèrent les appeler leurs serviteurs, moi je trouve qu'on se complète bien. Oh, je ne vais pas jusqu'à dire que se sont nos égaux, il ne faut pas exagérer !

Il y a quelques jours, le mien était plongé dans son habituel, étrange (et long) rituel, allongé à contempler des feuilles de papier rassemblées dans ses mains. Il me parle souvent et m'explique qu'il y voit des histoires incroyables, souvent passionnantes (vu le temps qu'il y passe, encore heureux…).

Il s'adresse à moi régulièrement, même si je vois bien qu'il pense que je ne saisis rien. S'il savait que je comprends beaucoup de choses, même si souvent elles paraissent n'avoir aucun sens…

Bref… le voilà qui m'explique que cette fois-ci ses feuilles de papier racontent l'histoire de chats ! Il me dit qu'un autre humain y décrit les aventures de deux félins en particulier. Dont une chatte, beaucoup plus intelligente que la moyenne (elle pourrait être ma soeur, donc).

Cet autre homme se nomme Werber. Il avait commencé il y a longtemps à parler de fourmis (ces minuscules bestioles qu'on mange mais qui ne tiennent pas au corps). Sa nouvelle histoire parle donc de nous, et de cette chatte qui veut devenir la reine des chats (et des humains aussi) !

Habituellement, ses feuilles retracent des histoires sombres où les hommes détruisent leurs semblables, leurs sociétés mais aussi la nature. C'est triste ! Cette fois-ci aussi, mais il me dit que les humains ne sont pas du tout au centre du récit. Ces deux chats sont accompagnés d'un lion, d'un perroquet et de plein d'autres animaux aussi. Toute cette équipe est en guerre contre une multitude de rats (j'aime bien le goût de ces bestioles, mais quand il y en a trop, le garde-manger déborde, surtout quand l'un d'eux, blanc aux yeux rouges, se prend pour leur chef et veut tuer tout le monde !).

Les humains s'étant entre-tués précédemment, quelques survivants sont là pour subir la confrontation. Qu'ils sont idiots ces hommes ! (heureusement qu'il y en a quelques-uns moins bêtes que d'autres, Bastet a aussi une servante d'excellente qualité).

Les humains disent souvent que nous les chats sommes hautains. C'est faux ! Ce n'est quand même pas notre faute si nous sommes les plus intelligents et les plus beaux de toute la terre !

Re-bref… j'ai vu mon humain prendre beaucoup de plaisir avec ses feuilles. Il ne les a pas lâchées, a souvent souri (logique pour une histoire de rats…). Il m'a raconté les aventures de la chatte Bastet et de l'autre chat Pythagore. Il m'a dit qu'il a appris énormément, sur mille sujets. Parce que ce Bernard Werber sait plein de choses, sur l'Histoire des hommes comme sur des thèmes beaucoup plus futiles. Il dit qu'on apprend énormément des leçons de l'Histoire (il insiste sur le H majuscule).

Mon humain m'a expliqué que ce Bernard fait de l'anthropomorphisme pour raconter ces événements (un mot super compliqué que j'ai dû répéter longtemps dans ma tête pour le retenir). Il faut dire que Bastet et Pythagore sont des chats spéciaux qui ont été opérés. Ils ont une étrange prise connectée à leur cerveau qui leur permet d'apprendre tout ce que savent les humains (USB, y a marqué dessus). Ça fait que mes deux compatriotes découvrent l'amour, l'humour et l'art (et aussi à communiquer avec leur entourage). Bastet est une sacrée femelle, libre d'esprit et de corps, un sacré caractère !

Mon humain m'a dit que c'est déjà la deuxième histoire du genre que ce Werber raconte. Il m'a expliqué qu'il l'avait trouvée meilleure que la première, moins frustrante et plus ludique. Je l'ai vu, il s'est amusé, même si cette histoire parle de ses semblables qui ne sont plus les maîtres du monde. Il m'a avoué trouver que le Bernard s'était davantage lâché.

Un joli divertissement plein de bonnes ondes et d'informations, m'a-t-il dit. Il a appelé ça une allégorie. Et que c'est un peu comme une fable De La Fontaine version moderne (il en a profité pour m'en raconter quelques-unes de ce vieux vieux monsieur).

Moi Neva (mon nom vient de celui d'un fleuve russe, eh oui…), je peux vous affirmer que l'histoire de Sa majesté des chats a bien diverti mon humain (et je dois bien admettre que moi aussi, à l'écouter me parler de toutes ces folles péripéties, ces jolies morales et ces anecdotes croustillantes). Bernard Werber lui a fait du bien, à mon humain, je crois.
Lien : https://gruznamur.com/2019/0..
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