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Critique de sandrine57


Professeure de philosophie dans un lycée transalpin de prestige, Charlotte Pollet décide d'échapper à la routine en se lançant un nouveau défi : aller étudier les mathématiques, à Taïwan, en chinois. Cela n'a rien d'impossible pour cette jeune fille boulimique de travail qui a étudié l'histoire des sciences, le sanskrit et se débrouille en mandarin. Pourtant, les difficultés vont s'accumuler, à Paris d'abord, puis dès son arrivée sur l'île. Outre la nécessaire adaptation à un nouvel environnement, les difficultés administratives, l'apprentissage intensif de la langue et la somme monstrueuse de travail qu'on lui demande, Charlotte doit se battre contre un système éducatif, une façon d'apprendre, une manière d'étudier qui lui sont totalement inconnus. Entre deux typhons, un mariage et une grossesse, difficile pour la jeune fille de rester zen.

C'est avec beaucoup d'humour que Charlotte Pollet nous raconte les tribulations d'une étudiante française à Taïwan. On rit bien sûr de ses déboires mais surtout on admire cette jeune fille brillante et volontaire qui plie parfois mais n'abdique jamais. Confrontée à une vision de l'enseignement totalement différente, isolée parce qu'étrangère, elle se retrouve démunie comme si tout son bagage intellectuel, sa somme d'expériences en tout genre étaient réduits à presque rien dans ce nouveau monde où les prédictions d'un Dieu ont plus de poids que ses diplômes. Perdue au point d'en perdre son latin, son mandarin et même son algèbre, elle se rend compte que si 2+2 font toujours 4 partout dans le monde, la façon d'arriver au 4 change du tout au tout sur la belle Formose. Mais Charlotte est une battante, elle finira par apprivoiser aussi bien son lave-linge, ce fourbe qui ne parle que chinois ou japonais, que les cours du professeur Wang dont les métaphores fondées sur la soupe de nouilles au boeuf ont de quoi laisser perplexe.
Un rendez-vous en terre inconnue réussi pour ce récit drôle et enlevé qui raconte un pays méconnu et le parcours hors normes d'une battante aussi brillante qu'elle est humble. Une très belle découverte que je dois à Pascaline et à L'Asiathèque que je remercie vivement.
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