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Critique de Annelisedoc


Grayson vit chez son oncle et sa tante car ses parents sont décédés. C'est un adolescent introverti qui préfère manger seul au CDI et qui n'a pas vraiment d'ami. Il se sent en décalage avec son corps et les autres adolescents. Un jour il décide de postuler pour jouer dans la pièce de théâtre de son école. Il veut interpréter le premier rôle, celui de Perséphone. Un rôle féminin donc.

Contrairement à ce que laisse croire la quatrième de couverture, son envie de participer à la pièce de théâtre n'intervient pas dans les premières pages mais bien après les cent premières pages. Avant, nous découvrons Grayson, ses envies et sa recherche d'identité. Comme le récit est raconté à la première personne, cela nous permet de partager et de vivre toutes ses interrogations et ses non-dits. Ainsi, il choisit des pantalons larges car cela lui permet d'imaginer qu'il porte des jupes. Mais son imagination d'adolescent est moins précise et importante que lorsqu'il était enfant. Sa frustration n'en est que plus forte.

Cette recherche d'identité va se heurter aux préjugés et à la méchanceté de ses camarades voire des adultes lorsque son professeur de littérature va le choisir pour jouer Perséphone. de bête curieuse, Grayson va être celui qui dérange, qui est bizarre voire anormal. le rejet va être fort et brutal. Jusqu'au sein de sa famille. Ces pages sont dures à lire. Cette intolérance et cette violence sont inconcevables pour moi qui ne comprends pas comment on peut considérer qu'un garçon qui se pense fille est un problème.

Il s'agit donc d'un roman à mettre entre toutes les mains. C'est une lecture qui ne laisse pas indemne.
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