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Critique de Aelynah


Première Bd à chroniquer je vais donc essayer de faire au mieux pour faire passer mon ressenti sur les dessins et le scénario.
Bizarrement j'ai trouvé cela moins évident que pour un roman, peut être parce que mon imagination a moins travaillé et que du coup mon petit cerveau a été "frustré" d'une partie de son plaisir.
Pourtant il y a de quoi dire sur cet ouvrage.
La couverture tout d'abord vous interpelle et vous harponne. Ce côté peinture sombre et envoûtant et ces deux personnages armés et en pleine action vous invite déjà à ouvrir la première page. Pour les amateurs de flibuste, corsaires,pirates et autres mécréants des mers c'est un appel vers le vent du large que nous lance cette couverture.
Alors n'hésitons pas. Jetons nous à l'eau et voyons si l'histoire nous tient en haleine à la surface ou nous noiera hélas par sa complexité.

Tout d'abord il s'agit d'une histoire complète en 58 planches avec un dossier historique sur les Corsaires de Saint-Malo en huit pages à la fin. Ce petit aparté que j'ai lu avant la bande dessinée est un plus pour la situation historique et sociale des corsaires, à ne pas mélanger aux pirates, bandits de grand chemin maritime.
On comprend alors mieux les premières planches et le contexte.

L'histoire se situe à l'époque de Surcouf et débute dans la ville de St Malo. le navire du capitaine Roscoff dit le Malouin est coincé au port depuis le traité de paix signé entre la France et la Grande Bretagne. Les corsaires sont sur le point d'être désarmés sur ordre de Sa Majesté sauf s'ils s'éloignent du port pendant quelques temps.
Nous entamons cette bande dessinée à bord du navire du Malouin. Nous faisons connaissance avec quelques membres de son équipage avant un événement qui va changer le cours de leur vie.
Il y a bien entendu le capitaine, jeune et téméraire, il est craint de tous, équipage amis comme ennemis. Ses batailles lui ont valu une main en moins remplacée par un crochet et un bandeau sur l'oeil. L'image du pirate connue par toutes les générations de gamins même si ici comme je le disais plus haut, il ne faut surtout pas faire l'amalgame.
Ensuite celle qui le seconde, Gwénola dite La Teigne, nièce de Surcouf. Elle a voulu suivre ses traces en devenant corsaire mais est crainte de l'équipage pour son caractère et sa cruauté, malgré sa beauté et son intelligence.
Le vrai second du bateau est Grimm Oyre. C'est le commis du navire, il gère les stocks et les comptes. C'est aussi un grand lecteur devant l'éternel ce qui lui vaut des yeux exorbités par manque de sommeil à cause de ses lectures.
Ensuite l'ennemi de toujours, Jacques Raffle-Tout. Corsaire plutôt bandits qui ne souhaite que livrer le Malouin aux anglais et se venger de la belle Gwénola qui l'a abandonné la veille de leur mariage pour s'embarquer avec Roscoff. ( renseignements aimablement fournis par les auteurs à la fin de l'ouvrage qui permettent là encore une meilleure compréhension de la situation).
Et enfin Sharafedin, le djinn, cousin du célèbre Aladin, enfermé dans une bouteille et trouvé par l'équipage lors d'une pêche.
Comme tout génie, il est malicieux et retors. Ses phrases sibyllines et sa manière d'exaucer les voeux en sont la preuve.

Alors que l'équipage du Malouin commence sérieusement à s'ennuyer ferme, ils font une pêche miraculeuse en port de St Malo. Une bouteille! Selon Grimm Oyre, le second érudit, ce sont des attrapes nigauds contenant des fausses cartes aux trésors pour appâter les gogos. Alors quelle surprise lorsqu'une fois ouverte elle laisse s'échapper un authentique Djinn. Il se présente Sharafedin, cousin du célèbre Aladin. Il exaucera 3 voeux à une condition, que l'on se ramène en son pays.
Après quelques réflexions le capitaine Roscoff accepte le deal. Et les voici partis vers l'aventure. Entre chasse aux trésors, indigènes sauvages et agressifs, combats en mer et magie, l'histoire nous transporte dans la vie des corsaires français. Les scènes de bataille sont vivantes et on sent presque le soufre des canons. Les visages peints en aquarelle sont assez expressifs et on suit facilement leur sentiment.
Le scénario à la base est surprenant car mêler magie et flibusterie me semblait un peu osé. Je ne dirai pas que j'ai été conquise mais la qualité des images et des illustrations de bataille en font un livre que l'on peut aisément présenter comme de collection dans sa bibliothèque.
Ce ne sera hélas pas le cas de mon exemplaire, celui-ci ayant subi des dégâts lors de son envoi.
Je remercie aussi les éditions Tartamudo pour l'envoi surprise qui accompagnait cette BD. Puisque j'ai reçu en sus la BD "Turcos, le jasmin et la boue" elle aussi de Tarek, préfacée par Yasmina Kadra. Je vous en parlerai certainement plus tard dans un chronique future.
Je conclus donc cette critique par un sentiment mitigé.
Autant les illustrations peinture et encre de Chine (je pense) sont vraiment belles, autant le scénario ne m'a pas laissé un arrière goût de reviens-y.
J'espérais, je l'avoue, une histoire plus classique de corsaires et de batailles, telle les vieux films du genre que nous regardions ado pour vivre l'aventure.
Cependant l'histoire est intéressante pour qui aime ce mélange. C'est donc une bande dessinée qui mérite le détour car elle contient quand même une part de ce que j'en attendais avec une scène de bataille navale vraiment réaliste.
Merci au forum "Au coeur de l'Imaginarium" pour cette découverte.

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