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Critique de MarionJL
Court roman très étonnant et difficile à classer. Il parle pour moi de l'enfer de la culpabilité, l'enfer blanc créé par la neige et qui pèse sur l'âme. Mais on peut aussi y voir une intrigue policière un peu plus classique avec un vieux meurtre, une enquête, menée par la milice de Vorkouta et un retournement de situation. L'écriture cependant fait sortir le livre des codes du genre.
En effet, l'écriture de la première partie crée un sentiment inverse à la contemplation, avec une lenteur qui exprime l'éternité comme malédiction et folie, tout devant vide, stérile au lieu d'y voir une possibilité de spiritualité et de libération. On se demande vraiment où l'auteur veut nous emmener et cette atmosphère prend tout son sens à la fin du livre.
On ressent toute l'absurdité de la vie, avec ces hommes répétant les mêmes gestes, sans but et sans objectif, sans désir et volonté sans émotion. Les souvenirs qui s'effacent : “Admettre que la vie est froide, qu'elle comprime chaque pensée”. Ce n'est pas la paix au bout du chemin, c'est l'enfermement dans un carcan créé par soi-même et c'est admirablement bien décrit.
Puis on bascule ensuite dans l'intrigue à proprement parler qui tient là en haleine et on a envie de connaître ce secret qui hante ce village hors du temps. J'ai beaucoup aimé cette partie, qui donne tout son sel au début du roman d'ailleurs qui jusque-là était un objet un peu curieux.
C'est d'ailleurs un petit bémol à la lecture, c'est que l'auteur ne happe pas assez le lecteur au début et que les deux parties sont un peu trop scindées. Je trouve par contre très intéressante cette façon de créer des émotions et une description de l'enfer assez subtile et en parlant de tout le reste. L'écriture en ce sens est originale. L'auteur est tout jeune et je pense (22 ans) que les prochains livres pourraient avoir une écriture plus affinée vers la poésie avec encore plus de ressenti en dehors des mots. Il m'a manqué peut-être aussi un peu plus de rapport à la mer de Kara juste à côté. La neige est un personnage à part entière et la mer aurait pu en devenir un aussi (mais le roman est court et il est vrai qu'il ne vaut mieux pas s'éparpiller sur des romans courts).
C'est cependant une belle découverte, originale et un auteur à suivre.
En effet, l'écriture de la première partie crée un sentiment inverse à la contemplation, avec une lenteur qui exprime l'éternité comme malédiction et folie, tout devant vide, stérile au lieu d'y voir une possibilité de spiritualité et de libération. On se demande vraiment où l'auteur veut nous emmener et cette atmosphère prend tout son sens à la fin du livre.
On ressent toute l'absurdité de la vie, avec ces hommes répétant les mêmes gestes, sans but et sans objectif, sans désir et volonté sans émotion. Les souvenirs qui s'effacent : “Admettre que la vie est froide, qu'elle comprime chaque pensée”. Ce n'est pas la paix au bout du chemin, c'est l'enfermement dans un carcan créé par soi-même et c'est admirablement bien décrit.
Puis on bascule ensuite dans l'intrigue à proprement parler qui tient là en haleine et on a envie de connaître ce secret qui hante ce village hors du temps. J'ai beaucoup aimé cette partie, qui donne tout son sel au début du roman d'ailleurs qui jusque-là était un objet un peu curieux.
C'est d'ailleurs un petit bémol à la lecture, c'est que l'auteur ne happe pas assez le lecteur au début et que les deux parties sont un peu trop scindées. Je trouve par contre très intéressante cette façon de créer des émotions et une description de l'enfer assez subtile et en parlant de tout le reste. L'écriture en ce sens est originale. L'auteur est tout jeune et je pense (22 ans) que les prochains livres pourraient avoir une écriture plus affinée vers la poésie avec encore plus de ressenti en dehors des mots. Il m'a manqué peut-être aussi un peu plus de rapport à la mer de Kara juste à côté. La neige est un personnage à part entière et la mer aurait pu en devenir un aussi (mais le roman est court et il est vrai qu'il ne vaut mieux pas s'éparpiller sur des romans courts).
C'est cependant une belle découverte, originale et un auteur à suivre.
