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Critique de clottedcreamlover
J'avais eu un énorme coup de coeur pour le premier volume de "Moi, Julia", il en est de même pour cette suite : les 900 pages de ce roman défilent toutes seules tant on est happé par l'intrigue, passionnante et addictive mais surtout incroyablement documentée. On a un petit cahier d'annexes en fin de volume avec notamment un plan des batailles racontées dans Julia et la colère des dieux mais aussi des explications de l'auteur sur certains évènements du roman, tout cela est vraiment très intéressant.
Le roman est à la fois dans la suite directe du premier et complètement différent : suite directe car on retrouve les mêmes personnages, on assiste à nouveau à quelques grands moments de l'histoire romaine racontés par ceux qui l'ont vécu (voire qui l'ont fait)... J'avais quelques souvenirs assez flous du règne de Caracalla et de l'assassinat de son frère Geta, j'ai adoré en apprendre plus ici et surtout voir comment la figure fascinante (mais néanmoins assez controversée ici) de Julia Domna a eu sa place dans ces événements : cette femme est vraiment incroyable dans sa capacité à planifier le moindre coup de ses adversaires, réfléchir à comment maintenir sa famille au pouvoir quels que soient les obstacles... On en ressort vraiment reconnaissants envers Santiago Posteguillo pour avoir mis à l'honneur Julia Domna, jusqu'ici assez injustement oubliée ou négligée dans les livres d'histoire.
D'un autre côté, Julia et la colère des dieux a une patte assez différente du premier tome : là où Un empire, une destinée m'a rappelé un épisode de la série Rome, ce second volume m'a immédiatement fait penser à un drame shakespearien. On assiste en effet à une lutte sans merci et quasiment à mort d'une femme contre ses ennemis pour conserver le pouvoir et assurer la survie de sa dynastie, mais on sait dès le départ que c'est une mission quasi impossible car les dieux se dressent sur sa route et ces derniers gagnent toujours. C'est d'ailleurs là la grande spécificité de ce roman par rapport au précédent : l'incursion du fantastique. Chaque grande partie s'ouvre sur une réunion des dieux romains décidant d'une épreuve à infliger à Julia pour la punir (entre autres) de préférer un dieu oriental et la dernière partie se déroule dans un lieu bien particulier (que je ne dévoilerais pas pour ne pas vous gâcher la surprise !) mais cela donne une saveur très marquante et originale à la fin de ce roman.
La tragédie apparaît aussi dans la fatalité avec laquelle certaines actions de Julia ont des conséquences dramatiques pour elle et sa famille, comme si chaque petite victoire s'accompagnait obligatoirement d'un lourd prix à payer. J'ai d'ailleurs moins apprécié Julia dans ce roman que dans le précédent car il y a notamment un passage assez horrible et pour lequel elle a une façon plutôt inhumaine de réagir, j'avoue avoir eu envie de la secouer assez violemment...
Mais même dans ces moments terribles et avec des personnages antipathiques, Julia et la colère des dieux reste un roman réellement fascinant et passionnant, une suite digne voire encore plus excellente que le premier tome.
Le roman est à la fois dans la suite directe du premier et complètement différent : suite directe car on retrouve les mêmes personnages, on assiste à nouveau à quelques grands moments de l'histoire romaine racontés par ceux qui l'ont vécu (voire qui l'ont fait)... J'avais quelques souvenirs assez flous du règne de Caracalla et de l'assassinat de son frère Geta, j'ai adoré en apprendre plus ici et surtout voir comment la figure fascinante (mais néanmoins assez controversée ici) de Julia Domna a eu sa place dans ces événements : cette femme est vraiment incroyable dans sa capacité à planifier le moindre coup de ses adversaires, réfléchir à comment maintenir sa famille au pouvoir quels que soient les obstacles... On en ressort vraiment reconnaissants envers Santiago Posteguillo pour avoir mis à l'honneur Julia Domna, jusqu'ici assez injustement oubliée ou négligée dans les livres d'histoire.
D'un autre côté, Julia et la colère des dieux a une patte assez différente du premier tome : là où Un empire, une destinée m'a rappelé un épisode de la série Rome, ce second volume m'a immédiatement fait penser à un drame shakespearien. On assiste en effet à une lutte sans merci et quasiment à mort d'une femme contre ses ennemis pour conserver le pouvoir et assurer la survie de sa dynastie, mais on sait dès le départ que c'est une mission quasi impossible car les dieux se dressent sur sa route et ces derniers gagnent toujours. C'est d'ailleurs là la grande spécificité de ce roman par rapport au précédent : l'incursion du fantastique. Chaque grande partie s'ouvre sur une réunion des dieux romains décidant d'une épreuve à infliger à Julia pour la punir (entre autres) de préférer un dieu oriental et la dernière partie se déroule dans un lieu bien particulier (que je ne dévoilerais pas pour ne pas vous gâcher la surprise !) mais cela donne une saveur très marquante et originale à la fin de ce roman.
La tragédie apparaît aussi dans la fatalité avec laquelle certaines actions de Julia ont des conséquences dramatiques pour elle et sa famille, comme si chaque petite victoire s'accompagnait obligatoirement d'un lourd prix à payer. J'ai d'ailleurs moins apprécié Julia dans ce roman que dans le précédent car il y a notamment un passage assez horrible et pour lequel elle a une façon plutôt inhumaine de réagir, j'avoue avoir eu envie de la secouer assez violemment...
Mais même dans ces moments terribles et avec des personnages antipathiques, Julia et la colère des dieux reste un roman réellement fascinant et passionnant, une suite digne voire encore plus excellente que le premier tome.
