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Critique de Bluedove


Après avoir vraiment aimé le premier tome (l'élu), je souhaitais ardemment retrouver nos deux protagonistes et consorts.
Je n'ai pas été déçue par le roman. Tout est profond. Cela va de l'humain, à l'étude du Talmud, à la psychologie de Michael, l'enfant à la souffrance cachée.
Nous sommes confrontés ici à de véritables épreuves psychologiques et aux tourments que connaît la religion. Soit, nous avons d'un côté les hassidiques qui respectent scrupuleusement les lois, soit les gens qui veulent vivre avec leur temps tout en respectant la torah.
Rav Kalman est une vraie épreuve. Nous pouvons comprendre son souhait de respecter à la lettre le talmud et les commandements. Sa souffrance nous touche au plus profond du coeur. Au départ, on le déteste à cause de sa colère mais on finit par comprendre pourquoi il met les nerfs de Reuven à rude épreuve.
Nous devons vivre avec la contradiction dans la religion, mais ça doit se faire avec respect. Un respect touchant qui est bien démontré dans le roman. Respect qui frôle parfois un sentiment négatif mais qui finit par rentrer dans l'ordre car on comprend qu'il s'agit d'un mécanisme important dans l'art de l'étude.
Nos deux héros sont restés fidèles à eux-mêmes. Danny ne peut pas échapper à ses traditions mais réussit à réaliser son rêve de devenir psychologue tout en respectant son père. Il devient rav assez facilement, ce qui peut être contrariant pour Reuven.
Lui, malgré une intelligence et une mémoire époustouflante, se bat avec Rav Kalman qui lui en fait voir de toutes les couleurs. Il en fait même voir au lecteur. Au départ, c'est irritant mais ça devient très riche en leçon. Je ne sais vous dire si je déteste le grand rabbin ou si je l'apprécie. Une émotion assez étrange.


Ce livre nous donne des leçons. Il y a tant de sentiments qui se réveillent. C'est la même sensation que je ressens quand je lis la Torah. Tous les sentiments sont à leur paroxysme. Quand on lit la Torah, on ressent une profonde sagesse et compréhension à l'égard de tous les protagonistes, qu'ils soient bons, mauvais, qu'ils nous mettent à l'épreuve ou qu'ils souffrent face à un problème qu'ils ne peuvent maitriser.

Plus on avance dans le roman, plus on se rend compte que le rav teste notre héros bien qu'on l'anticipe en tant que lecteur vu la responsabilité qu'il a d'accepter ou non Reuven en tant que futur rabbin. On sait parfaitement que ça se fait autant par l'érudition acquise que par le caractère, la sagesse qu'il doit avoir pour faire un bon rabbin.

Tout se termine bien mais on ressort de cette lecture assez secouée (ce n'est que du positif bien sûr). Un roman plein de sagesse, d'humanité, de psychologie, de réflexion et d'amour.
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