Je viens de lire ce court roman de
Pouchkine dans une édition de 1964 traduite par
Raoul Labry et semble-t-il assez différente de la traduction actuelle, au vu des citations postées ici et qui diffèrent de mon édition.
Un bonheur simple, une lecture fluide qui nous emmène en 1773-74 dans les forêts et steppes russes, où les rapports entre serfs et nobles sont admirablement restitués par les deux personnages phares du livre que sont le héros Griniov et son bon diadka (serf) Savélitch. J'ai d'ailleurs eu un vrai coup de coeur pour ce serviteur à la fois tendre, gaffeur, fidèle, plaintif et drôle. Un autre personnage s'avère attachant comme le cosaque Pougatchov, chef de la rébellion et responsable de nombreuses tueries, mais qui finit par s'attirer la sympathie du héros et la nôtre en le graciant et en l'aidant à plusieurs reprises. le récit est parsemé de vocabulaire russe ou d'évocation russe comme tibitka, sarafane, diadka, touloupe, télègue ou troïka qui ajoutent à la poésie du texte et nous transportent encore davantage dans le lieu et l'époque.
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