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Critique de Sachenka


Cette fameuse série La danse de la vie humaine approche tranquillement de sa fin. Rois d'un jour, son onzième tome en a tous les airs. On sent la nostalgie d'une époque révolue. Nick Jenkins se trouve à Venise. le passage du temps est un peu flou, nous l'avions laissé à Oxford deux ans après la guerre, il voulait écrire un livre sur Burton et collaborait à la première parution de la revue Fission. Il semble qu'il ait réussi l'un et l'autre mais combien de temps est passé? Mystère… Toutefois, il semble l'inspiration pour un second bouquin lui manque, on lui a suggéré ce voyage en Italie pour « raviver son énergie créatrice ». Qui ne serait pas inspiré par la Sérénissime?

Dans tous les cas, même loin de chez soi, on tombe toujours sur des connaissances. Effectivement, Nick Jenkins poursuit les rencontres avec les uns et les autres même en Italie. Bien qu'il ne soit pas un membre proéminent de la haute société anglaise, il n'en gravite pas moins dans les cercles proches et les portes de plusieurs lui sont ouvertes. Général, comtesse, lord, etc. Il faut dire qu'il est un bon confident, qu'il réussit à rester en bon terme avec tout le monde, incluant cet arriviste de Widmerpool, ce meilleur ennemi qui a gravelé rapidement les échelons mais en embêtant plus d'une personne.

Rois d'un jour, comme les tomes précédents, est difficile à résumer. C'est qu'il ne s'y passe pas beaucoup d'action. Pas plus d'événements centraux, centralisateurs, auxquels tout se rattache, à part ce voyage à Venise. Nick rencontre des amis, des connaissances, et ils parlent. Ils parlent de tous les sujets possibles et imaginables, allant de l'actualité aux potins, en passant par les petits drames du quotidien qui ont affecté leurs amis communs (mort, mariage, accident, liaisons, etc.). Par moment, c'est un peu long mais quiconque s'est rendu là dans la série sait un peu à quoi s'attendre. Au moins, ici, les échanges sont entrecoupés par de jolies excursions dans Venise, on fait un petit tour en vaporetto, dans les canaux, on s'arrête à un bar ou chez un ami peintre qui expose ses toiles, etc. C'est l'occasion de rappeler que les arts (en particulier la littérature et la peinture) ont une place spéciale dans le coeur de l'auteur Anthony Powell. Après tout, c'est une toile qui a inspiré toute cette aventure, celle qui lui a donné son nom.

Dans la dernière partie (le dernier quart du roman, environ), on fait un saut de dix ans, direction Londres. Elle met surtout en évidence le temps qui passe, pousse à fond ce sentiment de nostalgie dont je parlais plus haut. Il ne s'est rien passé entre les deux? Probablement rien qui ne peut être expédié en quelques lignes. Dans tous les cas, cette dernière partie permet de commencer le travail de clôture, c'est-à-dire « laisser partir » quelques personnages, question de se concentrer sur les principaux dans le dernier tome.
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