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Critique de migdal


« le déluge » agrippe le lecteur dès le prologue et accapare son attention dans un étau impossible à desserrer.

Ils étaient dix essayant de s'abriter à Pindarry, un motel de l'outback australien :
- Les hôteliers Matt, Andrea et leur fils Ethan
- Quinn Durand, leur employée
- Bronte, sa chienne, un bouvier roux
- Scott & Hailey, un couple d'étudiants fauchés
- Livia, une bisounours brésilienne, militante écologiste
- Joost, un hollandais grand et puant
- Dom, un motard buveur et harceleur

Scott &Hailey ont emprunté l'antique quatre-quatre diesel du grand père et entament un road-trip en compagnie de Livia et Joost, rencontrés grâce à une plateforme de covoiturage (style BlaBlaCar).

Lundi 6 février, le voyage nous emmène, au rythme du véhicule, vers Pindarry sous la chaleur estivale, dans un décor sec et désertique.
Au même moment Dom et des bikers s'arrêtent au motel pour prendre des bières.

L'orage et une pluie diluvienne arrivent brutalement coupant les routes, l'électricité et le téléphone ; Pindarry devient un ilot coupé du monde.
Les dix deviennent des robinsons … et disparaissent progressivement au cours du lundi et mardi. Non, vous n'êtes pas en train de lire un remake des « dix petits nègres » !

Michelle Prak vous immerge au coeur d'une intrigue originale, addictive, achevée par un épilogue stupéfiant qui démontre que ce n'est pas la nature qui est redoutable, mais l'homme qui est un loup.

Le style est cinématographique avec une trentaine de chapitres qui sont autant d'épisodes de feuilleton ou de série vidéo et des dialogues parfois très crus et souvent drôles notamment quand Livia explique que son combat écologique consiste à faire le tour du monde pour diffuser des selfies sur Instagram.

Les héros sont décrits avec manichéisme et misandrie démontrés par les 33 titres de chapitres qui sont tous féminins et illustrés par une classification des hommes qui sont soit :
- Toujours absents quand ils sont indispensables : Matt
- Sales et malodorants : Joost
- Accaparés par leur téléphone et les réseaux sociaux : Scott
- Harceleurs et irresponsables : Dom

Ce trait est tellement caricatural qu'il apporte une dose d'humour (style Sardine Rousseau) à une intrigue sombre, glorifiant la féminité.

Ce thriller est un régal qui dénonce les risques des plateformes comme BlaBlaCar et des réseaux sociaux, sujets que la romancière enseigne à l'Université d'Australie du Sud.

Merci à Harper Collins et à Babelio pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.
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