AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Grecie


Il faut raccrocher les wagons quand on se replonge dans un Pratchett. le monde est touffu, les allusions se font parfois au cinquième degré et l'auteur aime (aimait, snif) laisser ses lecteurs dans le doute. Aussi, et c'est une constante dans les Annales du Disque-Monde, les choses se mettent en place lentement – les débuts sont souvent poussifs, du moins à mon goût. Mais une fois arrivé au coeur de l'intrigue, quelle jouissance !

Dans ce tome-ci, Vimaire, l'exceptionnel, l'insurpassable, le légendaire commissaire Sam Vimaire se retrouve bon gré mal gré envoyé au pays des nains, des loups-garous et des vampyrs en tant qu'ambassadeur. Ceux qui connaissent le personnage se douteront qu'il lui sera difficile de se mouler parfaitement dans le rôle, surtout lorsqu'un vol et qu'un meurtre se dérouleront et commenceront à aguicher le policier qui est en lui.

Ce qui est tout-à-fait intéressant, c'est que, comme d'habitude, il y a deux niveaux de lecture. La lecture de base, qui consiste à se laisser simplement porter par l'histoire pleine de rebondissements. Et l'autre, celle qui consiste à suivre Pratchett dans la dénonciation de tel ou tel travers de notre société actuelle (ou passée). Ici, c'est le rapport entre cultures qui est au coeur du projet et tous les ethnocentrismes sont renvoyés dos à dos. Ceux des Nains, traditionnalistes, qui refusent que leur société soit modifiée et qui poussent des hauts cris à la moindre évolution (comme lorsque Hilare Petitcul décide de porter des robes et donc d'afficher sa féminité, alors que tous les Nains sont sexuellement indifférenciables dans leur physique). Lourd de sens, n'est-ce pas ? Et Ankh-Morpork la cosmopolite en prend aussi pour son grade : pourquoi le monde devrait-il penser et agir à l'image de cette cité, fut-elle la plus grande du monde ?

En gros, donc, beaucoup de finesse de pensée sous l'esprit potache.

Et puis, cerise sur le gâteau, il y a Carotte. Ah… ! Carotte…
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}