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Critique de Alwenn


Il y a trèèès longtemps, profitant d'un séjour chez ma tante, j'avais lu certains albums. Mais depuis, j'ai oublié toutes les histoires et je n'avais pas les albums. Comment ? Pas d'album de Corto Maltese dans ta bédéthèque ? Ben oui. Enfin plutôt non, plus depuis cette semaine. J'ai profité de mon regain d'enthousiasme pour les bad boys maritimes pour m'acheter –ENFIN- mon premier album d'Hugo Pratt à moi.

Et quoi de mieux que de commencer avec le premier, La ballade en mer salée ? Publié pour la première fois en 1967 dans un magazine, c'est la première aventure au cours de laquelle le lecteur fait connaissance avec Corto. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on ne le découvre pas à son avantage : barbu, attaché à un radeau de fortune et livré aux flots après la mutinerie de sa goélette (à cause d'une histoire de femme !). C'est Raspoutine (brrr, il me fait froid ans le dos !) qui le récupère à bord de son catamaran.

Le ton est donné : nous sommes en 1913, et ces hommes-là ne font pas dans la dentelle. Ils travaillent pour un mystérieux chef, « le moine », homme dont le visage est toujours dissimulé sous l'ample capuchon de sa robe de bure, et qui dirige une organisation secrète de piraterie et qui s'est mis au service des Allemands qui préparent la guerre.

Et dans toute cette petite compagnie, l'irruption inattendue de deux naufragés supplémentaires, Pandora Groovesnore et son jeune cousin Caïn, va apporter son lot de retournements et rebondissements.

Dévoiler le reste de l'histoire serait gâcher la découverte de l'album pour ceux qui n'auraient pas encore fait connaissance à l'univers de Pratt. J'ai adoré m'y replonger, et même si j'avais dû probablement déjà lire cet album, j'ai eu l'impression de le lire pour la première fois. le synopsis est riche, et c'est un bonheur de voir évoluer le personnage de Corto.

Les relations entre les différents protagonistes sont loin d'être simples, d'autant que l'Histoire rattrape les personnages à leur arrivée sur l'île d'Escondida puisque la première guerre mondiale vient d'éclater : le prisme des sentiments se brise au travers des camps qu'il faut choisir ou auquel on a prêté allégeance.

Corto, c'est donc de l'Aventure, avec un grand A. C'est foisonnant et passionnant. Et l'humour n'est en reste, avec quelques traits de temps en temps.

Bon, eh bien il ne va pas falloir que je m'arrête en si bon chemin. Tous les autres albums m'attendent maintenant, et il faudra bien qu'ils rejoignent les rangs des étagères…

En tout cas, le Corto, il a la peau dure : avec tout ce qui lui arrive dans cet album, bien d'autres auraient ployé. Mais Corto n'est pas tout le monde. La preuve, ça doit bien être le seul personnage à avoir fait une pub pour le parfum de Dior :

Beau gosse, beau parleur, beau joueur… il a taillé lui-même sa ligne de chance dans la paume de sa main. Eh bien il ne s'est pas loupé !
Lien : http://fabulabovarya.canalbl..
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