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Critique de LAzarii


Je remercie l'auteur de m'avoir proposé son livre à la lecture. Ayant travaillé dans l'audiovisuel et étant très intéressé par les oeuvres qui mélangent les arts, je ne pouvais que répondre oui quand M. Pratx m'a demandé une critique.
Le préambule, la préface, l'introduction, le site dédié, sont très clairs dès le début : ce livre se veut une expérience qui ne laissera pas indifférent ses lectaires. Ce fut mon cas, et on est transporté à droite à gauche, à tel point que je ne sais toujours pas quoi en penser objectivement. En tout cas, j'ai été impressionné par l'équilibre fragile que l'auteur a réussi à atteindre entre les différents personnages, narrateur compris, et niveaux de narration.

En commençant ma lecture, j'ai envoyé à l'auteur une liste de films qui me faisaient penser à certains points abordés dans le roman. Après tout, les personnages et le narrateur ne cessent de le faire, eux ! Alors pourquoi pas moi ? Et j'ai eu comme réponse que le livre était prévu pour avoir plusieurs niveaux de lecture. Dommage pour moi, j'étais tellement pris dans le jeu de l'analyse d'oeuvre, comme les personnages d'ailleurs, que je n'ai eu sans doute qu'une lecture basée sur la différence entre réalité et fiction, entre fiction cinématographique et fiction littéraire, et sur l'entremêlement de l'auteur et du narrateur.
D'ailleurs, à un moment, l'auteur décide de provoquer un incident, il nous prévient d'avance, et le fait subir à ses personnages. Déjà, j'ai beaucoup aimé ce côté impulsif, un peu comme Mr Oizo qui commence Rubber par un long monologue sur "regarde, c'est moi le chef, je m'en fous un peu de ce que tu penses vu que tu restes malgré tous tes désirs, simple spectateur". En plus, je dois reconnaître que cette scène saugrenue arriva pile quand je commençais à décrocher.
Car mon "mais" le plus gros autour de ce roman serait sans doute qu'il y a beaucoup trop de débats entre chaque étape de lecture du scénario. Et en plus le narrateur s'en mêle régulièrement, ajoutant ses propres remarques ou partant clairement sur autre chose. A première vue, on pourrait croire à des cassures de rythme insupportables, mais je les trouve très bien maîtrisées. A part en deux ou trois endroits, elles venaient à propos ou comme pour offrir une transition en traveling. Mon "mais", du coup, si c'est maîtrisé, viendrait peut-être des propos tenus par les personnages autant du roman que du scénario... Pour être honnête, j'ai eu l'impression trop de fois de revivre les débats houleux et ô combien passionnés que j'ai pu avoir avec mes ami.e.s étudiant.e.s, artistes, etc. du coup, le problème serait-il que l'auteur a proposé des dialogues trop réalistes ? Sans doute. En tout cas c'est ce que reprochent au bout d'un moment les voix-off.

Je n'ai plus grand chose d'autre à dire de cohérent sans raconter en détail le livre et les films auxquels il m'a fait pensé. Je me contenterai donc de finir en disant que les lectaires de ce roman doivent se préparer mentalement pour ce voyage qui ne se fera pas sans risque. Il faut savoir parfois abandonner sa raison, et sa philologie, pour supporter de se faire trimballer entre les multiples niveaux de fiction de ce livre. A la fin, chacun de nous se reconnaîtra dans l'un des personnages du roman. A quel point ce livre va vous marquer, ou non, dépend aussi un peu de vous.
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