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Critique de germain33


De gauche ? - Zakhar Prilepine ne défend nulle crèmerie. Il interpelle plutôt le quotidien. Jeune ? - Ce quadragénaire père de famille nombreuse écrit comme on parle, de façon brève et rythmée. Méchant ? - Pas le moins du monde. Zakhar témoigne d'une formidable tendresse : nous avons affaire à une mère masculine ( cf. p. 119 : "Celui qui a eu une enfance véritablement heureuse a été immunisé contre le malheur pour la vie entière" ). Cet auteur profondément humaniste enrage contre les dégâts de l'ultra-libéralisme : perte des liens intergénérationnels, individualisme forcené, régression éducative, retour de l'esprit de guerre, etc. :" Tout a commencé parce que le téléphone portable et les jeux vidéo n'ont pas appris aux enfants à aimer leurs grands-parents" (p.52). Déplorant l'effondrement des valeurs familiales et éducatives, il nous offre une réflexion opportune sur les affres de la mondialisation ( cf. p. 123 : "Les valeurs de la société sont devenues individuelles. L'humain ne vit plus au nom de ses enfants, mais au nom de la poursuite de sa propre existence." ) C'est à des questions très actuelles que répond ce livre d'où l'on ressort surpris tant cela nous concerne. Zakhar Prilepine ne se limite pas à poser un regard protecteur sur la famille et la société civile. Couchant le testament d'une période folle, il interpelle les plaies de la "catastroïka". A lire comme un avis de tempête.
Lien : http://livrescritique.blog4e..
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