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Critique de Takalirsa


Ce qui m'a le plus marqué dans ce roman, c'est l'humour. Alors bien sûr il y a de très bonnes scènes d'horreur, notamment lorsque le fantôme se manifeste et lorsque surgissent certains mystérieux et inquiétants personnages, mais globalement c'est la dérision qui domine. Tout commence avec la terrible pluie d'Elbow, véritable personnage à part entière, qui s'abat en "torrents d'eau sombre" sans jamais aucune accalmie, "martelant les trottoirs, les voitures et les parapluies comme des milliers de doigts furieux" (pire qu'en Normandie !!). Une pluie si déprimante et si inquiétante de par son flot et sa persistance que Béa a peur, la nuit, "qu'elle ne profite de [son] sommeil pour entrer avec ses horribles doigts". Et toute l'ambiance du roman est comme ça, entre rire et frayeur, avec des incontournables du genre horrifique (rats, cafards, château maudit...) tellement poussés à l'extrême qu'on se demande s'il faut les prendre au sérieux.

En fait mon sentiment concernant cette lecture est partagé. L'intrigue en soi n'est guère originale : un appareil photo qui capte l'esprit d'un mort (déjà vu dans Chair de poule) et ne trouvera le repos que lorsque son décès sera élucidé. le duo Béa-Sam est rapidement complété par d'autres enfants également coincés à Elbow pour l'été - les Prisonniers de la Pluie, comme ils se désignent eux-mêmes - et nous voilà avec un nouveau Club des Cinq, chien y compris : Jellybean ! de Sam le sans-gêne (et sans hygiène) à Madison la snob coincée, en passant par Eric l'apprenti scientifico-bricoleur et Lisa la futée qui se trimbale tout le temps son petit frère, chacun va s'efforcer de faire avancer l'enquête sur Herman Henderson l'inventeur de la sauce aux piments. Beaucoup de péripéties les attendent, et toujours cet humour décalé... comme le petit doigt de Béa qui s'agite pour attirer son attention sur un danger ou un indice !

Il en résulte un roman à la croisée de plusieurs genres : fantastique, thriller, aventure et même anticipation dans la grande scène finale, si bien qu'on ne sait plus trop où donner de la tête. On a même droit à une réflexion socio-écologique avec les "habitants de la décharge", des laisser-pour-compte vivant sous une mer boueuse de déchets. L'auteur a su développer une atmosphère particulière mais le roman n'apporte aucune réelle innovation, offrant un joli pêle-mêle de références au genre horrifico-fantastique avec la créature de Frankenstein en point d'orgue. Par contre la fin est soignée, on a le plaisir de retrouver les personnages quelques chapitres encore après la résolution de l'énigme pour savoir ce qu'ils sont devenus.

En conclusion : un roman sympa mais qui ne m'a pas captivée !
Lien : http://www.takalirsa.fr/qui-..
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