AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de kobaitchi


Un album aux jolis dessins qui nous fait (re)découvrir une ancienne histoire japonaise.

La genèse du projet nous est racontée brièvement à la fin de l'album, et c'est toujours intéressant de savoir pourquoi des personnes se sont associées et grâce à quels événements nous avons eu droit à certaines oeuvres. Dans le cas présent, c'est un spectacle présenté en 2016 au théatre Claude Lévi-Strauss du musée du Quai Branly qui en est a l'origine.
Le spectacle et l'album reprennent l'histoire du lièvre blanc d'Inaba consignée en 712 dans le Kojiki, un chronique des faits anciens, et qui aurait transité de l'Indonésie à l'Alaska.

Cette histoire c'est celle du lièvre Usagi, U-SA-GI, né sur une petite île du Japon et qui souhaite voir le monde. Pour cela il embobine les crocodiles-aux-puissantes-mâchoires qui vivent dans la vaste mer du Pacifique. Hélas pour lui, les prédateurs ne goûtent pas trop à la plaisanterie et ils se vengent...
(Alors non, il n'y a pas réellement du crocodiles au Japon. A l'origine il s'agissait de requins, désignés sous le terme de wani-zame, littéralement requins-crocodiles, ce qui a induit en erreur les japonais modernes. Merci le glossaire.)

C'est un album avec pas mal de texte, les nombreuses répétitions donnent un rythme presque chantant à l'histoire et de nombreux mots de japonais sont disséminés au fil des pages. On apprend ainsi à compter : ichi, ni, san, shi, go, roku (1,2,3,4,5,6), quelques mots tels que Kami (dieux) ou usagi (lapin-lièvre), et même une poignée d'onomatopée : Moshi, moshi (allo, allo), pokupoku (bruit des getas frappant le sol, etc.

J'ai aussi beaucoup aimé les dessins avec leurs motifs faisant penser aux tissus japonais, même si les yeux des animaux sont parfois un peu flippant.

C'est une très chouette découverte, et encore une fois un album qui convient aux petit.es et aux grand.es.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}