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Critique de Kittiwake


Où Marcel, à l'affut derrière sa fenêtre, guettant la fécondation d'une orchidée par un insecte pollinisateur, surprend une scène qui lui révèle la véritable personnalité du baron de Charlus. S'en suit un long développement sur ce qu'implique socialement et personnellement le fait d'être inverti, dans une société qui condamne de tels penchants, et dresse un catalogue qui pourrait être une élégante façon de suggérer comment identifier ce que l'on cherche à cacher.

Suit une soirée chez la princesse de Guermantes, source d'angoisse préalable puisque Marcel ignore jusqu'au dernier moment s'il est invité ou non. Une fois introduit dans la place, outre l'observation de Charlus, chez qui il tente de confirmer ce qu'il a vu quelques jours plus tôt, Marcel scrute, analyse et se fait une idée de la mondanité dont il tente tant de se rapprocher.

Ses certitudes quant aux moeurs de Charlus font le pendant de ses doutes vis à vis d'Albertine. Si elle clame sa détestation de Gomorrhe, le docteur Cottard est loin d'y croire et en fait la démonstration au malheureux jeune homme.

Marcel poursuit son éducation mondaine, et se fait une place encore ambiguë au sein de ces élites dont il tente de se rapprocher, tout en réalisant les illusions de supériorité qu'il leur attribuait.

Un opus au cours duquel Marcel allège le ton général , en s'adressant au lecteur, puis en rapportant avec humour les défaillances langagières du maitre d'hôtel de Cabourg.

Et toujours magie de cette prose unique, cette petite musique si reconnaissable et envoutante.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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