Jusqu'à présent, l'histoire et la magie de la Santa Muerte sont demeurées enfouies sous un voile de mysticisme ésotérique latino-américain. Leur tradition sorcière étant condamnée comme "infernale", ceux qui osent chercher la mort comme alliée, l'ont dissimulée sous une forme excentrique du catholicisme romain, pour protéger leurs secrets les plus sombres de l'anathème. Une vénération du macabre qui inclut la communauté LGBT, des féministes, des prostituées, des voleurs, des trafiquants de drogue, des prisonniers, des policiers et des militaires parmi ses dévots les plus fidèles.
Le principal obstacle se résume donc par ce paradoxe : une foi absolue en ses capacités magiques est nécessaire pour qu'un sort fonctionne, mais personne ne peut savoir avec certitude que le sort est la cause de la manifestation physique qui en découle. Il n'y a pas de réponse simple à cette question, mais la plus courante (et celle que j'adopte personnellement) est qu'il s'agit d'une question de foi. Notre société moderne insiste sur le fait que nous devons voir pour croire, mais lorsqu'il s'agit de magie, nous devons croire pour voir.
Ces personnes sont les dévots de la Mort elle-même : la Santa Muerte. Plutôt que d'écarter de leurs pensées leur mortalité imminente, ceux qui se consacrent à la mort utilisent cette vision inconfortable pour faire la différence dans le monde, ici et maintenant. Penser "nous avons l'éternité" serait peut-être plus gai, mais en aucun cas comparable à la puissance de motivation de cette vérité : "Notre passage sur Terre est éphémère."