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Critique de StCyr


Quel est le propos de l'auteur, où veut-il en venir? Combien de fois m'est venu à l'esprit cette question, pôvre lecteur dubitatif et médusé à la lecture de cet ouvrage pour le moins déroutant. A commencer par cette lettre V, que désigne-t-elle? le Vésuve, le Vénézuela, ou un quelconque prénom commençant par cette consonne qui nous nargue? Rassurez-vous ce n'est qu'une partie du mystère qui s'offre à vous…

Roman cacophonique, mêlant l'absurde au clin d'oeil complice et érudit, s'affranchissant du temps et de l'espace, V. semble s'amuser à dérouter son lecteur; je m'en garderai bien d'en faire un résumé, tant la tâche me semble au dessus de mes forces. Disons que le fil conducteur est une affaire d'espionnage : c'est peu dire. Je vous livre, désemparé, un inventaire - non exhaustif, à la Prévert, des personnages et des épisodes, pour vous faire partager mon désarroi : vous y trouverez une bande minable de beatniks dans le New-York de l'an de grâce 1956; une chasse aux alligators dans les égouts de la susdite ville, peuplés de rats catéchumènes; une description circonstanciée de l'art de la rhinoplastie; un personnage qui prend le flambeau de son père à travers les arcanes du mystère de V. et qui s'exprime comme Alain Delon, à la troisième personne du singulier; une tentative burlesque de vol de la Naissance de Vénus de Boticelli dans la Florence de la fin du XIXème siècle; une expédition polaire; une siège-party dans le sud-ouest africain ; un humain synthétique; un dentiste de l'âme; la dislocation d'une femme-prêtre; La Valette sous les bombes, puis lors de la crise de Suez et enfin lors du siège par les ottomans… et j'en passe, de guère lasse.... le tout teinté de fétichisme, traduisant l'hostilité latente envers l'animé, dans l'inertie de l'inanimé. Je crains de ne m'être pas fait comprendre. C'est normal, je pense. ll vous “suffira” de lire le présent opuscule de 600 pages et de rassembler une à une les pièces du puzzle, si contrairement à moi, vous n'avait pas l'impression d'avoir eu le malheur d'en égarer quelques-unes en chemin.

Je ressort frustré de cette lecture, doublement d'ailleurs, d'une part de mon plaisir de lire (et dieu sait que je suis un lecteur plein de bon vouloir!), et par ailleurs d'avoir la sensation d'être très certainement passé à côté de quelque chose de grand. Néanmoins je me garderais bien d'en recommencer la lecture, trop heureux de l'avoir terminé, quand même. Et sa critique par la même occasion!
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