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Critique de StCyr


Vineland couvre une période des années soixante à la décennie quatre-vingt, sur fond de lutte entre les mouvements libertaires, gauchisants et les tenants de la morale rance et de l'establishment, maître en chasse aux sorcières des mandats de Nixon et de Reagan. Les personnages sont border-line ou carrément grotesques. On passe d'un fumeur de joint, père célibataire abonné aux aides de l'état, à une activiste anarchiste passé du côté obscur de la force, d'un procureur obsédé sexuel à une société parallèle de morts vivants. Thomas Pynchon tire le bilan des sixties, loin du regard nostalgique et romantique de la littérature qui s'y rapporte; l'auteur trace le tableau angoissant d'une société désincarnée, consumériste, puritaine, en perte de repaire.

Vineland s'avère être le livre le plus lisible de Thomas Pynchon que j'ai lu, tout en gardant le côté délirant, déjanté et foisonnant de l'auteur. Néanmoins je reste déconcerté devant l'univers de l'auteur, sa manière de conduire un récit, son exubérance, le partis pris d'excès, son goût prononcé pour l'absurde, les références nombreuses à la culture américaine qui nécessiteraient des notes en bas de page pour le lecteur français. Dommage, le sujet de prime abord aurait du me passionner. Je crois qu'après trois lectures de cet écrivain qui passe pour l'un des plus doués de sa génération, je vais mettre les pouces, m'arrêter là.

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