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Critique de Davalian


Nombreux sont les apocryphes offrant une confrontation entre Sherlock Holmes et Jack l'éventreur. Certains retiennent davantage l'attention que d'autres, ce qui est le cas de ce court roman proposé par le duo Ellery Queen.

Il s'agit ici d'un roman qui s'inspire directement d'un film et non l'inverse. Il ne s'agit pas non plus d'une novélisation. Pour ceux qui ont vu le film, le récit suit assez bien l'histoire générale. L'ennui n'est pourtant pas au rendez-vous. le style est fluide, facile d'accès et surtout l'histoire est courte, se concentrant sur l'essentiel.

Le duo bien connu des amateurs de polars introduit ici une nouveauté par rapport au film en composant une histoire qui va ouvrir une mise en abîme sur un récit de Watson découvert de manière fort simple… mais hautement efficace ! Il fallait y penser… Ellery le romancier sera aidé d'un ami haut en couleur et de son père, le détective Queen, pour mener l'enquête à son tour. le scénario offre quelques surprises permettant de lier l'intrigue principale qui se déroule à Londres 1888 au récit secondaire, qui lui se tient au XXème siècle aux Etats-Unis.

Les différents intermèdes contemporains peuvent être jugés lassants, dans le sens car ils retardent le déroulement de la chasse à l'éventreur. L'artifice est habile car il permet de placer des séquences plus légères qui tiennent surtout à la personnalité de Grant Ames. le dénouement expliquera l'intérêt de ces parenthèses. Il est toutefois regrettable que la préface, sans faire de révélations intempestives, en suggère beaucoup et celles et ceux qui auront lu le livre, sauront rapidement de quoi il en retourne.

La confrontation entre Sherlock et Jack est plutôt intéressant, même si elle reste superficielle. Hormis le fait que Watson croise l'une des victimes, le récit n'utilise presque aucune des nombreuses péripéties bien connues de cette sinistre histoire. Il ne sera donc pas ici question des lettres, de l'inscription... Mais étrangement cette approche reste plaisante, puisqu'elle laisse la place à une intrigue propre.

L'intrigue en question est également simpliste… mais efficace. Il faudra ici se contenter d'une famille nobiliaire, d'un foyer et d'un bar assez mal famé. Il n'en faudra donc pas davantage pour créer une histoire sympathique qui aurait toutefois gagnée à se passer de certains détails macabres.

Simplicité et efficacité sont les deux mots qui caractérisent le mieux ce court roman. Sherlock Holmes contre Jack l'éventreur par Ellery Queen est donc un apocryphe plutôt léger et superficiel mais pourtant agréable. Les personnes passionnées par le mystère des meurtres de Whitechapel pourront toutefois passer leur chemin, car ils ne trouveront rien de véritablement palpitant ici.
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