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Critique de fanfanouche24



Un mois et demi, déjà.. que j'ai rédigé cette chronique

Hasard des trouvailles, et des flâneries en librairie. Deux raisons à mon choix: la Bretagne, un écrivain breton des plus significatifs, et un hommage vibrant d'un fils devenu lui-même écrivain, fasciné par une grande figure paternelle, qui fut simultanément synonymes de "terreur", "modèle" et "vénération"...
Un style jubilatoire, un peu surchargé à mon goût, avec quelque mal à accrocher au départ...qui s'est heureusement débloqué au fur et à mesure du récit !

J'ai le souvenir lointain de rapports fort tendus entre le fils et l'auteur de ses jours...Dans ce récit on constate que les rapports entre le père et le fils ont toujours été houleux...et plus !!! Yann s'est toujours senti le mal-aimé, le "canard boiteux" de la famille aux yeux du père, car la maman était aimante, et admirative de son fils, de ses tout premiers écrits... contrairement au père dont on sent l'ambivalence et l'omniscience constante...

Un récit bouleversant où on sent simultanément l'amour fou d'un fils pour un père exceptionnel mais aussi un gâchis, de la douleur, une demande d'amour filial, à jamais insatisfaite !

On constate toutefois deux passions fortes entre le père et le fils, qu'ils vivent chacun , avec leur personnalité distincte: les mots, l'écriture et la mer, et les bateaux...

Le hasard de mes dernières lectures m'a fait me plonger dans différents hommages filiaux, avec "Suite à la dernière leçon" de Noëlle Châtelet, "ma mère du Nord" de J.L. fournier et enfin cet "Homme de ma vie" de Yann Queffelec...

13 janvier 1992, décès d'Henri Queffelec... Nous pouvons observer qu'il aura fallu à notre écrivain plus de 20 années pour pouvoir entamer ce "monument de mots" à la gloire de cette figure paternelle, gigantesque...
Un mélange subtil , explosif d'amour et de peines pas vraiment apaisées.

"Plongée ces jours-ci dans -Mémoires d'une jeune fille rangée-, je m'aperçois grâce à Simone de Beauvoir, qu'il faut dire aux enfants les sentiments qu'ils nous inspirent et qu'il est délicieux d'éprouver à leur contact. Tu as bon cœur, mon chéri, et tu devrais parler à ton papa. C'est un homme secret, mais tellement bon. Souviens-toi qu'il n'a jamais connu son père. Un mot de ta part lui délierait la langue aussitôt. Un mot suffit pour se dire les choses, et peu importe qui fait le premier pas. Tu ne le regretteras pas, mon chéri. Tu m'ôteras un tel poids du cœur ce jour-là. Et crois bien que je lui parle à lui comme je te parle à toi. Mauriac a bien raison d'épingler le mutisme imbécile des familles ravagées par le malentendu." (p. 156)
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