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Critique de Crossroads


I have a dream.
Frederic Jahan pourrait décliner cette célèbre maxime à l'infini puisqu'il en a fait son gagne-pain. Vendant ses vagabondages nocturnes à une clientèle fortunée pour le compte de Dreamland, notre Frédo dézingue régulièrement les objectifs les plus optimistes pour caracoler en tête des ventes.
Rêveur pro qu'il est le gars, s'cusez du peu.
Faut croire qu'un vilain p'tit grain de sable aigri ait eu vent de son insolente réussite pour décider, tout de go, de se glisser dans sa tong en cuir pleine peau.
Non content de délivrer désormais une page vierge et donc totalement inexploitable de ses hauts faits nuiteux, notre doux rêveur se retrouve alors persécuté par une entité rougeoyante hostile tenant bien plus du loup affamé que du Petit Chaperon.

Un Dormeurs qui vous tient éveillé, c'est possible et désormais avéré.
Une vague filiation avec Total Recall et son Swhze, Schwase, raaaaah, Governator survitaminé, la comparaison s'arrête là.
A la frontière entre polar et futur fantasmé, ce Dormeurs surfe habilement sur moult genres avec la grâce et l'intelligence d'un Einstein multipliant le triple axel sur terrain pentu.

L'accroche instantanée, la construction diabolique et le style enivrant participent grandement à ce panard de lecture futuriste, enfin crois-je.
Quentin, en vil petit canaillou espiègle, n'aime rien moins que perdre ses lecteurs régulièrement invités à sortir les rames pour une démonstration, un brin stérile il est vrai, d'aviron sur sable fin, grain n°2 pour les amateurs.
Et c'est ça qu'est bon, ce sentiment d'être paumé complet pour finalement rester coi, à la limite de l'ébaubi, si, si, en tournant fébrilement les toutes dernière pages de ce thriller futuriste susceptible de combler le plus grand nombre.

4,6/5

Grand merci à Babelio et aux éditions le Peuple de Mü pour ce cauchemar éveillé !
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