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Critique de sandrine57


''Il fait froid, il est six heures vingt-trois du matin, on est tout juste mardi et je n'ai pas envie de tuer qui que ce soit''.
Non, Santiago Quiñones de la Police d'Investigation du Chili, n'a pas envie d'ôter la vie à qui que ce soit, et pourtant le jeune Baltasar, 15 ans et membre d'un gang, va tomber sous ses balles. Déprimé, le flic erre dans les rues de la ville dont il porte le nom. Pas envie de rentrer chez lui, pas envie de voir Marina, l'infirmière qui partage parfois ses nuits. Envie d'ailleurs, de nouveautés, peut-être incarnés par Ema Marin, une femme aux formes avantageusement moulées par l'uniforme de la compagnie d'assurances pour laquelle elle travaille, une femme aux dents de travers comme il aime, une femme qu'il va suivre...au péril de sa vie.

Polar à l'ambiance mélancolique, Les rues de Santiago, c'est d'abord un flic atypique et ambigu, loin des héros sans peur et sans reproche, il n'hésite pas à suivre une inconnue dans la rue, a trempé par le passé, dans une magouille financière et ne refuse jamais une ligne de coke. Désabusé,le vague à l'âme, il nous emmène dans les rues de sa ville et c'est bien lui qu'on suit plutôt que l'intrigue policière qui n'est qu'un prétexte pour raconter la dureté de la vie de flics dans une capitale chilienne où se côtoient escrocs, prostituées, flics ripoux et avocats véreux.
Un roman court mais dense, rythmé, à l'écriture incisive, précise, moderne. le début d'une série à suivre.
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