Dans la mesure où on n'a pas déterminé à quelle distance on peut être du sommet du mont Rainier sans cesser pour autant de compter encore comme individu traversant le mont Rainier, l'expression "Mont Rainier" est vague.
Dans la mesure où l'on n'a pas déterminé à quel endroit il faut retirer les mots "eau boueuse" au profit des mots "boue humide", les mots "eau" et "boue" sont imprécis.
Dans la mesure où on ne précise pas à droite du jaune et à gauche du bleu peut se trouver une chose sans cesser de compter pour une chose verte, le mot "vert" est vague.
Les objets "crépusculaires" d'un terme vague sont ces objets dont la ressemblance avec ceux pour lesquels la réponse verbale a été approuvée est relativement faible.
En moyenne, la clarté est plus utile que la confusion, même si les fruits de l'une ni ceux de l'autre ne doivent être méprisés.
Des artifices conçus dans l'erreur se sont révélés pourvus d'une valeur de survie, et ils doivent être appréciés d'après leur utilité présente.
A ce stade, il est déjà possible d’apprendre un terme général, comme « licorne », par la présentation de dessins et on peut être parfaitement préparé à admettre qu’il ne renvoie à rien.
Dans la philosophie mentaliste, il y a le problème familier des mondes privés.
La méthode des hypothèses analytiques est une façon de se catapulter soi-même dans le langage de la jungle par la vitesse acquise du langage domestique. C’est une manière de se greffer des greffons exotiques sur le vieux buissons familier jusqu’à ce que seuls les greffons exotiques frappent la vue.
Si, par le moyen de quelque oracle, le physicien pouvait identifier d’emblée toutes les vérités qui peuvent être dites avec les termes de sens commun renvoyant à des choses ordinaires, la distinction qu’il fait entre les phrases vraies et fausses concernant les molécules resterait cependant fort mal tracées. Nous pouvons imaginer qu’il tracera cette ligne de démarcation en appliquant ce qu’on appelle de façon vague la méthode scientifique : en considérant la simplicité de la théorie englobant les molécules et les choses ordinaires […] Et c’est tant mieux, naturellement, pour les molécules