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Critique de Litteraflure


Il y a Tom, physique de quasimodo, force de la nature qui a un petit faible pour les jeux de hasard et la mythologie grecque. Il y a Jacky, trapus et sournois, fils d'un richissime promoteur et d'une alcoolique au dernier degré. Il y a aussi Nedim, réfugié syrien, qui enchante la Vacquerie de ses manières et de son mystère. Au milieu de ces hommes, il y a des femmes, Cécile, Babette, Lydie, Géri et le fantôme de Véronique pour laquelle les amis d'enfance s'entredéchirent, des années après le drame. Quel drame ? C'est ce que le lecteur apprendra au fil du récit, à coups de flashbacks et de scènes de ménage à sept. Les mâles réagissent à l'ancienne, ce monde qui change les déboussole : « (…) une jolie femme comme vous, on ne vous embête pas trop parce qu'avec la loi sur le harcèlement, on ne sait plus comment faire un compliment ». Sauf que la torgnole n'est jamais loin du compliment. L'émancipation, l'égalité des sexes, c'e n'est pas trop leur truc, aux gaillards du coin. Ils préfèrent le marivaudage à l'ancienne, et les embrouilles qui vont avec. Et les épouses ? Sous emprise. Dans le roman de Michel Quint, n'est pas le méchant celui qu'on croit. Dans une écriture âpre, sacrifiée sur l'autel des émotions brutes, l'auteur explore la maltraitance féminine. Ses victimes sont émouvantes, elles passent leur vie à effacer leurs bêtises ou à retrouver le gentleman que fut leur homme avant de les tabasser.
L'histoire m'a convaincue. le huis-clos est poisseux comme il faut, les personnages bien trempés. Mais si j'en apprécie l'énergie, je ne suis pas fan du style de Michel Quint. Il a tendance à lâcher ses mots comme on balance un pourboire sur un comptoir, avec lassitude et reconnaissance. Tant pis pour la syntaxe, dommage pour les phrases.
« Femmes au bord de la nuit » reste un bon roman, genre polar, avec quelques scènes d'anthologie (ex : premier chapitre, final du mariage au « Burlesque »).
Bilan : 🌹🌹







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