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Critique de Ana_Kronik


Une des nouvelles les plus connues de Quiroga, qui figure dans plusieurs éditions. Celle-ci, en espagnol, est destinée aux lecteurs dont ce n'est pas la langue maternelle. Elle ne s'adresse pas aux débutants, il faut avoir un niveau moyen pour l'apprécier, même si les mots les moins courants sont expliqués en espagnol dans la marge.

En outre, Edelsa a eu la bonne idée de retranscrire le texte dans une langue plus simple, puis de reprendre en fin de livre quelques-une des passages du texte original. Ce qui permet d'apprécier la langue puissante de l'auteur.

Bon, c'est pas tout ça, mais de quoi donc nous parle-t'il, Quiroga? Nous sommes quelque part dans la forêt tropicale, au centre de l'Amérique du Sud. Un groupe d'hommes vient s'installer, dérangeant les animaux qui y vivent. Quels animaux? Des êtres gluants, visqueux, rampants, que les humains n'aiment pas trop: les serpents !

On va vite découvrir ce que ces humains sont venus faire dans cette jungle. Il est malin, Quiroga: ce ne sont pas des orpailleurs, ni des fermiers venus brûler la forêt pour y cultiver des salades... Non, ce sont des scientifiques, venus exploiter les serpents pour leur venin. En face, les ophidiens vont se liguer contre cette intrusion. Ils vont passer outre leurs différences et leurs divergences pour combattre ces ennemis.

Quiroga nous propose donc une fable à tiroirs, à plusieurs morales, beaucoup plus subtile que la Ferme des animaux d'Orwell. Ici, ce ne sont pas les bons contre les méchants, ni même simplement la nature contre la culture. Au premier rang, il nous fait découvrir la beauté de ces animaux, les serpents, que nous trouvons répugnants et effrayants. On peut aussi le lire comme un plaidoyer anti-raciste. Il nous invite également à se poser des questions sur la science. Comment faire pour que les espèces vivent en bonne intelligence, alors même qu'à l'intérieur de chacune d'elle il existe des tensions et des haines? Ces haines ne sont-elles pas dérisoires?
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