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Critique de Gruizzli


On est sur un ouvrage classique parmi les classiques, le genre qui est tellement connu qu'on ne le lit pas mais on peut le citer !
Je me suis penché dessus après avoir eu l'occasion de lire certains extraits m'ayant beaucoup amusé. Et le résultat final est ... moindre que ce que j'en espérais. Au-delà de l'aspect culte du livre, je suis assez ennuyé de dire que de nombreux passages m'ont franchement barbés, notamment de longues descriptions de personnages, de vêtements ou de lieux qui servent à la fois un propos comique (exagération, grandiloquence) qu'une critique de l'actualité de l'époque (attaque sur les moines, sur les princes belliqueux). Sauf que cette critique est très franchement difficile à percevoir pour quelqu'un de notre époque (merci les notes en bas de page) et l'ensemble devient plusieurs fois lourd et pas franchement intéressant.

Cela dit, l'ouvrage contient aussi un lot de surprises très agréable à lire, notamment quelques descriptions très Rabelaisienne dans son genre. C'est de la gaudriole paysanne, ça sent la bonne bouffe et les pets (très nombreux) de ceux qui vivent bien, on ressent aussi un désir humaniste de mettre l'humain non plus en créature souffrante d'un Dieu tout puissant et terrible, mais l'élévation spirituelle des personnes par les arts, la poésie, la paix et la bonne chère. On vit, on picole, on bouffe, on braille, ça s'amuse et c'est agréable à lire. Je comprends mieux le ressenti du mot Rabelaisien, parce qu'il raisonne dans quelque chose à la fois de très spirituel et philosophique, mais aussi de matérialiste et terriblement humain. On peut s'offusquer de lire le comparatif des torches-culs et convenir que l'oisillon est le meilleur, mais il faut aussi noter que ce livre est étrangement proche de tout les petits maux du quotidien, de nos actions de tout les jours dans une sorte de jouissance des plaisirs simple (tels que pisser ou péter) sans aucun tabou et par pur plaisir de vivre. Et ce que j'en retiens, derrière les personnages, les coups d'éclats, le grandiose démesurée et les nombreuses bouffes, c'est une puissante envie de vivre pleinement. Et ça, mine de rien, je peux le comprendre.
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