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Critique de Lutopie


On passe à table en ouvrant Pantagruel, ou Gargantua, et on se voit proposer un os à ronger, de la chair de qualité aussi, la substantifique moelle, de la viande bien faisandée, bien salée, parce que l'écriture est osée : on fait preuve d'esprit (on s'exerce ès arts des traits d'esprit au XVIème siècle), on boit à outrance et le sel donne soif alors on boit d'autant plus.

Il ne manque pas de sel chez Rabelais. Le texte transpire du sel.

Rabelais, fin connaisseur du corps, nous propose (pour vérifier ses dires - sa théorie, selon laquelle la mer est salée parce qu'elle est pleine de sueur) de goûter notre sueur afin de vérifier sa teneur en sel, ou de goûter la sueur de quelqu'un qui a la vérole. Bonne idée !

Cependant, j'ai bien peur qu'il omette de parler des effets secondaires de la médecine qu'il inculque. Consulter Rabelais, c'est à nos risques et périls. En effet, on peut très bien choper la vérole ou une maladie contagieuse en lisant ce texte (sisi !) parce que le rire, c'est contagieux, déjà. J'ai goûté les pages de mon édition et c'est riche en sel, en tout cas.
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